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Toulouse aphone à Paris, le BO exterminateur

Lors de la 16e journée du Top 14, Paris a battu Toulouse (31-3) pour la 1ère fois en 2 ans. Biarritz a réalisé le score fleuve du jour en laminant Agen (65-22), renvoyant le SUA en zone de relégation, dans laquelle s'enfonce irrémédiablement Bourgoin, battu à domicile par La Rochelle (44-14). Deuxième revers consécutif de Castres, à Bayonne (25-22), alors que Montpellier a résisté à l'USAP (12-12). Racing-Toulon dimanche.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Le Parisien Matthieu Bastareaud

Comme il est de coutume depuis quelques années, l'affiche entre deux des plus beaux palmarès français s'est tenu au Stade de France. Alors que l'avantage de la dynamique était clairement en faveur des Toulousains, leaders incontestés du Top 14 et qui n'avaient plus été battus par cette équipe depuis deux ans, c'est bien Paris qui a donné la leçon offensive. Souvent sanctionné, rarement placé sur la marche avant, l'équipe championne d'Europe en titre a subi une belle déroute. Un essai d'Arias (17e), un de Bastareaud (50e) et un de Haskell (70e) ont salé une addition surtout marquée par les trois petits points inscrits par les visiteurs. En arrivant au Stade de France, l'équipe de Guy Novès était la plus prolifique offensivement, avec 448 points marqués en 15 matches, soit une moyenne de 29 points inscrits par match. Les trois petits points réalisés sur une pénalité de Bézy (10e) feraient presque passer l'attaque des All Blacks français pour des amateurs. Avec un bonus offensif obtenu lors de cette rencontre, le Stade Français conquiert un 13e succès en 27 matches depuis leur retour dans l'élite en 1997, et surtout, l'équipe de Michael Cheika frappe un énorme coup, pour la première fois de la saison. De quoi nourrir bien des ambitions, et de quoi oublier les problèmes de finition constatés depuis un long moment. 

Les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas. Cinq points d'écart au match aller, quarante-trois au retour. Biarritz a réalisé le plus gros score de ce championnat 2011 en laminant de pauvres Agenais (65-22), qui restaient pourtant sur deux victoires loin de leurs bases (Brive et Rovigo). Après avoir frôlé l'exploit coup sur coup à Montpellier et Toulon, les Biarrots ont fait payer cher la note au SUA. Dix essais, dont deux triplés pour un talonneur (Benoit August) et un troisième ligne (Wenceslas Lauret) et un doublé de Ngwenya, le BO a régalé son public d'Aguilera. Grâce à ce festival offensif, les Basques font un bond en avant dans la hiérarchie des meilleures attaques de France, et ils font également un joli coup au classement, en profitant des défaites de Clermont et Castres. 

Il s'agissait du match des opposés. Entre un Montpellier, ancien petit poucet du championnat devenu outsider dangereux grâce à de bons résultats, et un Perpignan, vice-champion de France en titre bien à la peine en championnat, l'affrontement pouvait se révéler être un tournant dans la saison. Mais l'USAP n'a pas eu la possibilité de faire rentrer dans le rang les Héraultais, encore bien solides. Ce duel à enjeu n'a pas offert beaucoup de jeu, le match nul (12-12) venant sanctionner 80 minutes ponctuées par quatre pénalités de chaque côté. Un résultat qui contente certainement plus les joueurs de Fabien Galthié que ceux de Jacques Brunel, qui perdent encore du terrain sur les grosses cylindrées. 

Après avoir été battu sans démériter la semaine dernière à Toulouse, les Castrais ont subi un deuxième revers consécutif en déplacement (25-22), lors de leur voyage à Bayonne, humilié à Agen la semaine dernière (21-3). Si le bonus défensif pourrait amoindrir la déception des Tarnais, elle n'est que renforcée par le déroulement du match, et ce chassé-croisé permanent, et un avantage de quatre points à sept minutes de la fin du match. Dos au mur et contraint de marquer un essai, les Basques se ruaient à l'attaque et finissaient dans l'en-but par l'intermédiaire de Boutaty, qui s'affalait dans le gazon sous la poussée de ses coéquipiers à 30 secondes du coup de sifflet final. "Perdre comme on l'a fait, c'est rageant. Ca se joue à peu de choses. Mais il y a de la colère. C'est bien de dire que Castres est en place, mais j'aimerais qu'on joue tout le match comme on a joué la deuxième mi-temps", regrettait Laurent Travers, l'un des entraîneurs du CO. 

L'annonce du retrait de cinq points par la DNACG pour des raisons financières avait déjà bien plombé l'ambiance en Isère, autour du CSBJ. La claque subie à Pierre-Rajon face au promu rochelais (44-14) ne fait qu'amplifier une tendance qui devrait, sans nul doute, mener Bourgoin à la relégation en ProD2. En s'inclinant face à l'un de leurs rivaux pour le maintien, les Berjaliens sont désormais distancés de 19 longueurs par les Agenais.

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