Toulon, l'orgueil d'un champion
Mourad Boudjellal, le tempétueux président toulonnais, avait prévenu avant la réception de Montpellier : "On va savoir, dans les semaines qui viennent, si Toulon peut viser le titre en France et en Europe". Le match de ses joueurs face aux Héraultais a dû lui apporter une première partie de réponse plus que satisfaisante. Oubliée l'incroyable déroute essuyée à Bordeaux-Bègles, les hommes de Bernard Laporte ont retrouvé toutes leurs vertus devant leur public. A savoir, une domination écrasante dans les impacts, pierre angulaire de leur jeu. Les Montpelliérains, concassés dans les zones de combat, peuvent témoigner de l'enthousiasme retrouvé des Varois, pourtant encore privés de certains internationaux tels que Bastareaud, Michalak ou Mermoz.
Deux jaunes qui passent mal
La démonstration commence dès les premières minutes avec d'abord deux pénalités passées par Wilkinson, pour s'échauffer (6-0, 12e). Le carton jaune, sévère, reçu par Audrin, n'arrange pas du tout les affaires des hommes de Fabien Galtié, qui encaissent dans la foulée un premier essai signé Van Niekerk, à la conclusion heureuse d'une percée trop gourmande de Palisson (13-0, 22e). Montpellier sort à peine la tête de l'eau, le temps pour Bustos Moyano de réussir deux pénalités, et l'orage toulonnais reprend. Gorgodze écope à son tour d'une exclusion temporaire et Kennedy, après un bon travail de Giteau, aplatit dans l'en-but pour la seconde fois (29-6, 39e) juste avant la pause. Pas rassasiés pour autant, les partenaires de de Botha reprennent leur oeuvre de destruction massive. "Wilko" enquille les pénalités comme d'autres enfilent les perles (il terminera à 10/12) et Lapeyre fait parler sa puissance pour inscrire le 3e essai du RCT (39-6, 45e). Puis c'est Giteau, très en jambes, qui alourdit la marque et assure le bonus offensif (44-6, 61e). Dès lors, et au gré des changements opérés par les deux entraîneurs, le jeu perd en fluidité mais l'essentiel est acquis depuis longtemps pour Toulon. Pour la forme, le RCT enfonce le clou une dernière fois par le jeune Roux qui fête de la plus belle des manières son premier match à Mayol en plongeant pour la 5e fois du match derrière la ligne poreuse de Montpellier (51-6, 77e). Pas de doute, la reconquête est en marche.
Clermont cartonne aussi
Clermont, battu lors de ses deux dernières sorties, a imité avec brio le RCT en faisant du petit bois de la lanterne rouge, marquant sept essais face à Mont-de-Marsan (56-3). Sans ses internationaux (Fofana, Domingo, Kayser, Debaty et Parra), l'ASM n'a jamais été inquiété et peut aborder en confiance ses deux prochains matches, à l'extérieur, à Grenoble puis au Stade Français. Derrière, la course aux barrages est toujours aussi serrée. Castres (4e) n'a pas su profiter à plein de la défaite de Montpellier (5e), en s'inclinant à son tour à Aguilera face à Biarritz en clôture de la journée (15-9), au terme d'un match fermé. Le CO, qui a arraché le bonus défensif en toute fin de match sur une pénalité de Rory Kockott, compte un point d'avance sur Montpellier et seulement quatre sur Grenoble et le Racing-Métro. Les Isérois (6e) se sont réveillés dans leur forteresse de Lesdiguières face à Agen (27-13) après avoir largement perdu leurs deux derniers matches, à l'extérieur. Il était temps car le rythme des concurrents ne faiblit pas. Ainsi, le Racing-Métro (7e) a enchaîné un cinquième succès d'affilée, contre Bayonne (15-10) et malgré le premier essai en 18 mois du Néo-zélandais Joe Rokocoko. Et le Stade Français (9e) a conservé son invincibilité à domicile en venant à bout de Bordeaux-Bègles (30-14), en dépit de l'exclusion pour injure en première période de son capitaine Sergio Parisse. En bas de tableau, les défaites de Bayonne (11e), Bordeaux-Bègles (12e), Agen (13e) et Mont-de-Marsan (14e) ont donc figé les positions.
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