Top14/MHR: Galthié: "Les joueurs sont à 200% derrière moi"
La réunion de dimanche est-elle porteuse d'espoir pour la suite?
"On n'aurait pas souhaité en arriver là en début de saison. Il y a une succession de mauvaise performances, avec six défaites consécutives. Comment est-on arrivé à cette situation ? La blessure de François (Trinh-Duc le 11 octobre, ndlr), qui avait été l'an passé un leader extraordinaire comme joueur et capitaine nous a vraiment fait mal. Avec François, on aurait obtenu au moins quatre victoires sur ces six derniers matchs. Je suis là depuis quatre ans et demi. Quand je suis arrivé, le club était dans une crise différente, car il était en cessation de paiement. En quatre ans et demi, nous avons fait beaucoup de travail. On a amené le club en finale la première année, ensuite on l'a toujours qualifié pour jouer la Coupe d'Europe. Dans ce projet, la vision était de mettre ce club parmi les plus forts de France. Elle est toujours présente, toujours là, même si l'équipe est aujourd'hui en difficulté".
Est-ce plus sain de travailler avec le soutien des joueurs?
"Le mode de management a changé. Suite à ces défaites, le président a donné la parole aux joueurs. Ils se sont exprimés il y a un mois et à nouveau dimanche. Ce que disent les joueurs, ça compte vraiment. Je prends acte de ce nouveau mode de management, qui a fait évoluer mon staff. Ce n'est pas mon mode de management. Pour moi, les joueurs jouent, l'entraîneur entraîne".
Est-ce qu'il y a eu des discussions tendues entre vous et vos joueurs?
"Jamais. Je ne vais pas sortir les secrets d'alcôve mais dimanche c'était plutôt l'inverse. Et tant mieux si les joueurs me font une déclaration d'amour. Après quatre ans et demi de dur labeur, c'est assez agréable d'entendre ça. Les joueurs m'ont demandé de continuer et de faire plus. Ils sont à 200% derrière moi mais je prends acte du nouveau mode de management".
Avez-vous envisagé de quitter Montpellier?
"Je n'ai rien évoqué".
L'absence de François Trinh-Duc remet-elle en cause votre participation à la phase finale?
"François nous manque beaucoup. Tant mieux pour lui car cela veut dire tout le bien que l'on peut en penser et que j'en ai pensé. Pour l'instant, rien n'est fait ni par le haut, ni par le bas. Il reste quatorze journées dans un championnat très serré, et tout peut arriver. La suite du contrat conclu avec le président allait un peu plus loin que ces quatre ans et demi de travail. Avec l'objectif de maintenir Montpellier parmi les grands du rugby français comme c'est le cas depuis quatre ans. Quand vous parlez du futur, je m'appuie sur le passé, je ne nie pas les six défaites, mais je ne sais pas ce que sera le futur".
Vous semblez dire que Montpellier continue d'avoir des objectifs, sans savoir avec qui ?
"Je ne dis pas ça, c'est votre interprétation. J'ai un contrat de travail avec le club et je suis responsable du sportif. Les décisions prises au niveau de la direction ne m'appartiennent pas, ne m'ont jamais appartenu. J'ai pu donner mon avis, des conseils en matière sportive, mais le reste ne m'appartient pas. J'ai un contrat d'entraîneur, pas de directeur général. Je reste bien à ma place".
Quelles sont vos relations avec le président Altrad ?
"Elles sont très bonnes. Je respecte beaucoup M. Altrad. Sans lui, je ne sais où on en serait. Respectons M. Altrad, son investissement, sa volonté de faire de cette équipe une grande équipe. Ce qui se passe entre M. Altrad et moi, cela reste entre lui et moi".
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