Top 14: Toulon - Toulouse, voir Marseille et souffrir
Il fût un temps, Toulon - Toulouse était un must du Top 14. Cela n'est plus vraiment le cas, même si cela demeure une affiche majeure car historique et empreinte de traditions. Leader du championnat, demi-finaliste de la Champions Cup, Toulouse rend visite aux Varois qui sont éjectés de la course à la qualification pour la phase finale, et ne sont même pas sortis de leur poule européenne. Loin d'un choc au sommet.
Au RCT, depuis le retour dans l'élite sous la houlette de Mourad Boudjellal, la tradition était aussi de délocaliser certains matches à Marseille, au Vélodrome. Les gros chocs, les affiches, les affrontements à même de créer une vague populaire pour remplir l'enceinte. Et ce n'est que la première fois de la saison que les Toulonais recevront à Marseille. Avec une grande "fête du rugby" autour du stade pour apporter un côté festif à un match qui pourrait ne pas l'être pour les joueurs varois.
Car Toulon n'est pas vraiment à la fête depuis le début de la saison. Pour la première fois sortie avant les quarts de la Champions Cup, actuellement 10e du Top14, l'équipe est à 14 points du dernier qualifiable (l'UBB). Pire encore, elle reste sur deux défaites (à domicile contre Montpellier et à Lyon), et n'a battu que deux des actuels membres du Top 6 depuis le début de la saison (Castres et Lyon). Et pour couronner le tout, les Toulonnais étaient revenus "fanny" de leur voyage à Toulouse, fin décembre (39-0).
Toulouse en confiance mais en méfiance
A l'opposé, Toulouse est en lévitation. Invaincus sur la scène nationale depuis 14 rencontres, leader du championnat avec 7 longueurs d'avance sur Clermont, son dauphin, dernier club français qualifié pour les demi-finales de Champions Cup après avoir joué à 14 durant 1h en quarts de finale, les Toulousains sont au sommet. Cet affrontement avec les autres Rouge et Noir est l'occasion de s'imposer "chez" cet adversaire pour la première depuis le 30 avril 2016. "On s'attend à un match très âpre, très difficile, avec une équipe toulonnaise qui reprend confiance et remet la main sur le ballon", prévient pourtant William Servat, co-entraîneur du Stade.
Le plus beau palmarès du rugby français débute le mois d'avril de tous les espoirs, et de tous les dangers. Après Toulon, réception du rival Clermont, puis demi-finale de Champions Cup au Leinster avant un déplacement à Castres, chez le champion en titre qui l'avait éliminé en barrages la saison passée. Bref, comme le disait Servat après la qualification au Racing, "on a enfin gagné un match éliminatoire, mais cela ne nous rend champions de rien". Pour cela, il y a encore bien des obstacles.
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