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Top 14 : Stade Français - Toulon, à l'ombre du géant Dominici

Il n'y avait pas meilleure affiche, ni meilleure enceinte, pour lui rendre un dernier hommage: redevenus compétitifs : le Stade Français et Toulon s'affrontent dimanche (21h05) à Jean-Bouin, théâtre des exploits de Christophe Dominici, décédé brutalement le 24 novembre. Les deux clubs où l'ailier international a écrit son histoire, l'image sera là, l'émotion sera forte.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Les joueurs du Stade Français avec un t-shirt en hommage à Christophe Dominici (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Le destin a voulu que Paris et Toulon, les deux clubs de Christophe Dominici, se retrouvent pile la semaine de ses obsèques, et à quelques mètres du lieu de la première cérémonie religieuse, mercredi en l'église Sainte-Cécile de Boulogne-Billancourt où résidait la légende du XV de France (67 sélections, 25 essais, 4 victoires dans le Tournoi dont deux Grand Chelem, finaliste de la Coupe du monde 1999).

Parisse, Burban, deux anciens coéquipiers de "Domi" face à face

La cérémonie fut "un moment difficile pour tout le monde, plus pour ceux qui ont joué avec lui", selon Gaël Fickou, trop jeune (26 ans) pour avoir côtoyé son glorieux prédécesseur dans la ligne des trois-quarts du club parisien et des Bleus. Contrairement à Antoine Burban (33 ans), l'un des deux rescapés de l'équipe sacrée championne de France en 2007, le dernier titre de Dominici. "C'était dur", a déclaré le troisième ligne. "On essaie d'encaisser, il faut aussi continuer à s'entraîner, il y a des matches à jouer."

Dimanche, Burban retrouvera son ancien camarade de ligne Sergio Parisse, l'autre vétéran de 2007 qui vit une seconde jeunesse, à 37 ans, depuis son départ pour Toulon en 2019. Le chemin inverse de celui emprunté par Dominici, qui a découvert l'élite à Toulon (1993-1997) avant de faire le bonheur du Stade Français (5 boucliers de Brennus). Et le même que sa dépouille, inhumée vendredi à Hyères, dans le Var.

L'émotion à gérer

Une semaine après la courte défaite à Lyon (20-19) marquée par la très forte émotion générale, l'entraîneur parisien Gonzalo Quesada doit toujours prendre en compte le contexte sans s'en retrouver prisonnier. "Cette semaine, il est toujours très présent (...) Mais bon, on essaie aussi de rester concentrés sur nos objectifs. On a un gros match."

Côté toulonnais, on se souvient que le Stade Français avait remporté le Challenge européen en 2017 après s'être révolté contre le projet de fusion avec le Racing. "L'émotion sur cette rencontre peut rajouter une difficulté en plus, surtout que l'on connaît l'esprit du Stade Français", a souligné le manager Patrice Collazo.

En face, Fickou, d'origine toulonnaise comme Dominici et Collazo, confirme. "Quand on est sur le terrain, on n'y pense plus. Ce qui nous sert, c'est l'envie de bien faire avant le match. Cela peut apporter ce pourcentage en plus qui va faire qu'on va gagner le match."

Pour les Parisiens, ce premier match à domicile depuis le drame survenu à Saint-Cloud est aussi l'occasion d'en tourner la page. "On va essayer de faire la part des choses et de se concentrer un peu plus sur le rugby", dit Burban. "On a déjà deux défaites à domicile donc on va dire que deux jokers ont été grillés, maintenant il faut absolument essayer de faire un sans-faute à la maison et cela commence par dimanche."

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