Top 14 - Le Racing presque sans pression face à Clermont
C’est un come-back quasi-inespéré. Entre les affaires extra-sportives (corticoïdes, fuite de Goosen, arrestations de Dan Carter en état d’ivresse et d’Ali Williams en possession de cocaïne) et la fameuse fusion avortée avec le Stade Français, la saison du Racing 92 a surtout été rythmée en dehors de terrains où le club de Jacky Lorenzetti a longtemps bafouillé son rugby. L'idée que le champion en titre ne participe pas aux phases finales, ce qui aurait été une première pour les Ciel et Blanc depuis leur remontée en Top 14 en 2009, semblait même faire son chemin dans les esprits des supporters au moment où le Racing pointait à six points d’une place de barragiste après une défaite face à La Rochelle (15-38) à la mi-mars, et ça juste avant la semaine mouvementée provoquée par l’annonce de la fameuse fusion.
Résilience
Deux mois plus tard, le Racing 92 défiera pourtant bien Clermont en demi-finale du Top 14 sur la pelouse du Stade Vélodrome. Le tout délesté d’une certaine pression malgré la défense d’un titre de champion et d’une cohésion d’équipe largement retrouvée. "C'est une certitude : le fait de revenir de toutes ces péripéties nous a resserré encore plus, forgé un caractère, et donné encore plus envie de montrer que le Racing était une vraie équipe, soudée", fait savoir le centre Henry Chavancy.
A l’image de ce match face à Toulouse le 16 avril, remporté 10 à 8 après avoir passé une partie de la seconde mi-temps à 14 puis à 13, ou face à l’UBB lors de la dernière journée où les Franciliens ont arraché leur qualification pour les barrages (victoire 22-20) après avoir été mené de 17 points, le Racing 92 a fait preuve de résilience lors du sprint final pour intégrer le top 6 à l’issue de la saison régulière.
Le retour des patrons
Après avoir surmonté les pires tourments cette saison, le Racing a démontré que les phases finales avaient ce pouvoir de transcender les joueurs. Tombés lourdement sur la pelouse de Montpellier le 22 avril dernier (défaite 54-3), les Racingmen ont répondu présent pour le rendez-vous le plus important de la saison. Grâce à un pack conquérant, une animation offensive retrouvée et avec la volonté assumée des trois-quarts de faire la différence, les Ciel et Blanc – emmenés par des cadres comme Dan Carter, Joe Rokococo ou Chris Masoe enfin à leur niveau – ont rapidement torpillé les espoirs des Héraultais (22-13) pour se hisser dans le dernier carré. "On a des joueurs qui sont mentalement vraiment forts à ce niveau-là", a apprécié le coach Laurent Labit. A confirmer cet après-midi pour qu'une saison longtemps morose puisse se terminer en apothéose.
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