Top 14: Clermont face au piège Aimé-Giral, Toulouse à la relance
C'est un sandwich qui pourrait être indigeste pour certains. Après l'enchaînement des fêtes (une journée les 21-22 décembre, une autre le 30, et une autre du 4 au 6 janvier), puis les deux derniers week-ends consacrés aux compétitions européennes, et à la veille du premier rassemblement du XV de France qui doit mener jusqu'au premier match du Tournoi des VI nations en Italie, les joueurs du Top 14 sont encore sur le pont. Et Philippe Saint-André ainsi que son staff vont scruter avec angoisse les bilans de santé à l'issue des rencontres, pour les 33 joueurs qu'ils retrouveront samedi à Marcoussis.
Les joueurs, eux, doivent faire la bascule habituelle. Dans ce tunnel, Clermont, sorti invaincu de la phase de groupes de la Coupe d'Europe en laissant fanny les Scarlets (29-0) le week-end dernier, reprend ses activités domestiques en allant à Perpignan. Depuis le 1er décembre et une défaite à Toulouse, les Auvergnats n'ont plus connu le moindre revers. Mais dans un stade Aimé-Giral qui n'est plus tombé sous les coups adverses depuis dix matches, la tâche s'annonce délicate, d'autant que les Catalans ont pu faire tourner leur effectif en Challenge européen.
Et Franck Azéma, entraîneur perpignanais pendant quatre ans, sait ce qui attend ses troupes: "Nous serons attendus surtout que ce match est déterminant pour la suite du championnat de l’USAP", analyse-t-il sur le site du club. "Nous ne pouvons pas nous permettre de lâcher le moindre match." Avec quatre longueurs de retard sur le leader toulonnais, qui accueille la lanterne rouge montoise, et trois d'avance sur Toulouse, les Jaunards sont sous pression. Perpignan aussi, puisque l'équipe doit encore cravacher pour intégrer le Top6, avec 7pts de retard sur Montpellier. Avec pratiquement toutes ses forces vives à disposition et notamment les internationaux Mas, Guirado, Romain Taofifenua et Planté, l'USAP peut frapper un énorme coup.
Toulouse à la relance
Perpignan aura un oeil sur le dernier match du soir, à double-titre. D'abord parce qu'elle affrontera en quarts de finale du Challenge européen le Stade Toulousain, le 5 avril prochain. Et ce Stade Toulousain, dont on attend forcément la réaction après sa cruelle élimination de la H Cup à Leicester, peut faire en plus les affaires des Catalans, s'ils s'imposent face à Biarritz, actuel 7e à 2pts devant eux.
La défaite sous la neige anglaise a forcément placé de gros nuages au-dessus des têtes toulousaines. "Il ne s'agit pas de rebondir mais de changer de compétition, tout simplement", lance Guy Novès, le manager des champions de France, qui tente de positiver cet échec. "Dans l'investissement ça a été du 20/20" note-t-il, même si "il y avait 29 points à mettre, on a réussi à n'en mettre que cinq". Avec ce satisfecit, le Stade défie une formation basque, tenante du Challenge européen, qui a subi le même sort en étant sortie de la H Cup et a été reversée en Challenge. Mais les hommes de Serge Blanco s'y attendaient avant même leurs deux derniers matches, au contraire de Toulouse.
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