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Top 14 : Clermont champion de France après avoir eu raison de Toulon

Clermont a décroché son deuxième titre de champion de France en s'imposant face à Toulon (22-16) dimanche en finale au Stade de France. Bien entrés dans la partie, les Clermontois ont ensuite beaucoup souffert face à la puissance varoise. Mais les Auvergnats héroïques de courage et d'énergie, sont allés chercher un succès mérité par rapport à leurs intentions de jeu, et sur ce qu'ils ont produit dans la saison. Ils peuvent enfin mettre la main sur le Bouclier de Brennus.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Le moins que l’on puisse dire c’est que ce fut une finale qui a réconcilié les puristes avec les matches à enjeu, trop souvent verrouillés. Car même si la deuxième mi-temps perdit un peu d’intensité et fut davantage dans l’affrontement et l’âpreté, les deux équipes ont livré un match plein, avec d’énormes impacts, un engagement de tous les instants. Les forces en présence étaient certes différentes, mais chacun a parié sur son organisation tactique.

L’ASM en ébullition

La première période a été essentiellement maîtrisée par une équipe de Clermont qui a fait l’essentiel du jeu avec de l’alternance, de la fougue, de la vitesse, et surtout, durant une demi-heure, une mainmise sur le ballon, alors que les Toulonnais contenus dans leur jeu direct perdaient des ballons sans parvenir à consommer la défense auvergnate. Les intentions des Clermontois étaient validées dès la 10e minute, sur un ballon de contre relancé depuis leur 22 m par un étincelant Penaud, avec Raka en relais, auteur d’un cadrage d’école qui leur permettait de creuser.

Avec deux pénalités de Parra, l’ASM semblait sur de bons rails. Mais les dix dernières minutes lui furent beaucoup plus difficiles à gérer, avec un carton jaune contre Fritz Lee pour un plaquage haut. Les Toulonnais reprenaient alors de la vigueur, dans les intentions en tout cas, et profitaient de l’indiscipline auvergnate pour revenir au score, avec notamment un essai en bout de ligne de Tuisova, après plusieurs séquences de pilonnage (13-10, 34e). Clermont reprenait un peu d’air sur une dernière pénalité de Parra avant la pause.

Toulon en puissance

La deuxième période partait sur les chapeaux de roue, avec une nouvelle fois, de la pression, des chocs et de la casse, et des Toulonnais tout en puissance, s’attaquant à un travail de destruction alors que les Clermontois avaient du mal à retrouver le fil du match. Le jeune Belleau, sur une pénalité, permettait aux Varois de revenir à trois points. Quelques fautes techniques profitant à l’équipe adversaire permettaient de maintenir du rythme avec des turn-over et de bons coups à jouer, les affrontements frontaux faisaient résonner le Stade de France, et les combats valaient leur pesant d’or. Avec une deuxième ligne clermontoise décimée, des mêlés chahutées, des ballons perdus en route, l’indécision demeurait totale.

Une nouvelle pénalité de Parra maintenait Clermont à flot (19-13), mais la puissance toulonnaise faisait du dégât. Avec ce rugby basique visant surtout à avancer mètre par mètre, les hommes de Cockerill faisaient souffrir les Jaunards. Clermont tentait davantage d’alterner et d’user du jeu au pied de déplacement mais bénéficiait moins de munitions pour remettre de la brillance offensive dans une finale qui s’étiolait. Belleau inscrivait trois nouveaux points mais touchait aussi deux fois les poteaux…. L’avantage de l’ASM ne tenait plus qu’à un fil à l’heure de jeu. 

Morgan Parra (Clermont) dans ses oeuvres

Parra en leader

Des deux côtés, évidemment, malgré le coaching, on commençait à tirer la langue et les effets des minutes commençaient à se faire sentir. Toulon poursuivait son travail de sape, Clermont réagissait par épisodes, en comptant sur le rythme pour surprendre le bloc varois, mais leurs velléités offensives manquaient de tranchant. Trinh-Duc y allait de sa pénalité et la tension montait (19-16, 71e). Mais les Clermontois ne relâchaient pas leurs efforts, revenaient dans le camp varois et Parra répliquait (22-16). Les dernières minutes étaient décousues, avec des actions à l’emporte-pièce. Et du suspense jusqu’au bout. Toulon insistait mais les Clermontois, généreux dans l'effort, étaient au contest jusqu'à la dernière touche et le dernier maul qui s'en est suivi... Jusqu'à ce que Morgan Parra (par ailleurs à 100% de réussite dans son rôle de buteur) vienne contrer leur avancée et provoquer la faute toulonnaise....pour un ultime ballon rendu à des Clermontois arc-boutés sur leur avantage.... et qui pouvaient exulter de joie. 

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