Top 14: Castres réussit le hold-up parfait à Toulouse
Décidément le Castres olympique ne réussit pas au voisin toulousain. Pourtant le Stade était bien décidé cette année à stopper la spirale qui avait vu les Castrais l'emporter lors des quatre dernières confrontations. La série du CO n'est pas terminée et Castres peut même s'enorgueillir d'enchaîner une troisième victoire de rang sur la pelouse d'un Stade Toulousain qui n'arrive plus à faire la loi face aux Tarnais.
Pourtant les Toulousains avaient fait ce qu'il fallait pour prendre l'avantage. Même s'ils ont profité d'un fait de jeu pour faire le break. Il a fallu en effet que Castres se retrouve a 14 après le carton jaune de Mathieu Babillot (32e, antijeu) pour que Toulouse prenne les devants sur une percée de Sébastien Bézy conclue sous les poteaux après une pénaltouche (10-0, 33e).
Cette supériorité numérique, Toulouse allait une nouvelle fois en profiter, juste avant le repos: une relance initiée sous ses poteaux par Maxime Médard, qui fêtait sa première apparition de la saison, a été conclue par lui-même, 100 mètres plus loin (15-3, 40e).
Castres termine sur un 23-0 !
C'est sur une nouvelle percée de l'intenable Bézy que Toulouse corsait l'addition après une offrande du demi de mêlée à son jeune centre Romain Ntamack (22-3, 47e). De nouveau réduit à 14 sur cette action, après un plaquage à retardement de Dumora sur Bézy, le CO était alors dans les cordes.
Dans les cordes, mais pas KO. Après avoir laissé échapper le bonus offensif lors de leurs deux premiers matchs à domicile, face à La Rochelle et au Racing 92, les Toulousains allaient cette fois connaître une désillusion bien plus cruelle en sombrant une nouvelle fois en fin de match, à cause notamment d'un doublé de Tulou (54e, 65e) en dix minutes. Le CO revenait à 20-22 et le match était totalement relancé.
A leur tour réduits à 14 (Elstadt, 70e), les Toulousains buvaient finalement le calice jusqu'à la lie quand un drop d'Urdapilleta offrait pour la première fois du match l'avantage au CO (23-22, 72e). En réussite, l'ouvreur argentin clôturait le match sur une dernière pénalité. Pour Toulouse, sonné par ce 23-0 encaissé en moins de trente minutes, la malédiction continue...
Cette deuxième défaite de rang des Haut Garonnais, la première de la saison à Ernest-Wallon, interpelle une semaine après le choix controversé du staff toulousain de largement faire tourner son effectif à Montpellier -beaucoup y voyant une impasse achevée sur une déroute (15-66)- pour optimiser la réception du champion de France sortant. De fait, c'est raté.
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