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Stade Français: trois personnes mises en examen pour escroquerie

Trois personnes ont été mises en examen pour escroquerie à Paris après les plaintes déposées par les dirigeants du club du Stade Français, menacé de dépôt de bilan et de relégation. Les trois personnes, dont l'identité n'a pas été précisée, ont été mises en examen pour "escroquerie en bande organisée" et "faux et usage de faux", a-t-on appris de source judiciaire.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le terrain d'honneur du CNR de Marcoussis

Deux d'entre elles ont été placées en détention provisoire avant un prochain débat différé devant le juge des libertés et de la détention. La troisième a été placée sous contrôle judiciaire.

Le parquet de Paris avait ouvert un peu plus tôt une information judiciaire après les plaintes pour escroquerie déposées par les dirigeants du club de rugby du Stade Français, Max Guazzini et Bernard Laporte. Le président et l'administrateur du Stade Français assurent avoir été victimes de la Fondation canadienne FACEM, qui n'a pas versé 12 millions d'euros promis pour devenir actionnaire majoritaire. Ils ont deux porté plainte après avoir découvert que les documents fournis par le repreneur du club s'étaient révélés faux. Ce double dépôt de plainte est intervenu deux semaines après l'officialisation de la recapitalisation du club, orchestrée par Bernard Laporte, nommé administrateur du Stade Français, qui s'était associé à la Facem pour reprendre le club. Max Guazzini, ancien actionnaire majoritaire, devait lui conserver 25% des parts.

Une personne "de nationalité camerounaise" avait été placée en garde à vue mardi soir, une autre mercredi soir et une troisième jeudi. La personne placée en garde à vue mercredi soir s'était présentée comme le mandataire de la fondation canadienne, la Fondation pour l'amélioration des conditions de l'enfance dans le monde (Facem), censée reprendre le club et ayant garanti un apport de 12 millions d'euros qui n'a jamais été versé, selon l'une des sources.

Le Stade Français doit trouver d'ici à lundi, date de son audition devant le Conseil supérieur de la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG) de la Ligue nationale (LNR), 6,6 millions d'euros pour continuer à exister. La ministre des Sports Chantal Jouanno a admis jeudi que l'Etat ne pouvait pas sauver le Stade Français, tout en assurant faire son possible pour faciliter une solution de reprise. "On n'imagine pas que des escroqueries et des difficultés conjoncturelles puissent porter préjudice à un club mythique, mais par ailleurs on ne trouve pas de somme pareille sous le pas d'un cheval", a dit Mme Jouanno devant la presse après avoir reçu Max Guazzini et Bernard Laporte.

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