Rémi Lamerat: "Je dois franchir un palier"
Vous êtes sortis prématurément face à Brive le week-end dernier. Etes-vous d'aplomb pour affronter Toulouse ?
Rémi Lamerat: "J'avais ressenti une petite gêne, la veille du déplacement. Ça allait mieux et c'est pour cela que j'ai débuté. Mais j'ai vite senti que je n'étais pas à 100% et c'était mieux de sortir. Je ne me suis pas entraîné mardi, ça va mieux et le staff médical pense que je peux jouer".
Jouer face à Toulouse, votre club formateur, ça a toujours une certaine saveur pour vous ?
RL: "Oui, c'est sûr que c'est un match que j'ai envie de jouer. Surtout que, hormis ce petit pépin, je me sens en super forme ces dernières semaines. Toulouse, ça reste quand même le club où j'ai pénétré pour la première fois dans le vestiaire des pros, où j'ai fréquenté des internationaux. Bref, là où j'ai lancé ma carrière. Même si c'est un peu loin maintenant, j'ai conservé de très bonnes relations avec certains joueurs comme Maxime Médard, Jean-Marc Doussain, Sébastien Bézy."
C'est un match qui va compter pour Castres dans la course à la qualification...
RL: "Oui, c'est sûr, on joue gros car on sait qu'en cas de victoire, on peut recoller aux Toulousains. C'est vrai que sur nos deux dernières sorties, on n'a pris que deux points de bonus défensif, à Pau et à Brive, mais l'équipe est en pleine progression et emmagasine de la confiance."
Appelé à chaque fois dans le groupe France pour préparer les matchs du Tournoi, vous n'avez pas eu au final l'occasion de vous exprimer. Comment l'avez-vous vécu ?
RL: "Je l'ai assez bien vécu et honnêtement, j'étais déjà très content de faire partie des trente. C'est intéressant pour le long terme quand on sait que Guy Novès veut travailler sur la durée et la constance. On bosse bien. Je crois qu'il y a quelque chose qui est en train de se construire. Après c'est vrai que j'aurais aimé avoir ma chance au moins une fois. Mais c'est quand même une bonne expérience."
Vous avez eu des explications du sélectionneur ?
RL: "Guy Novès, je le connais bien et quand il y a eu des blessés et d'autres joueurs appelés, il est venu pour me parler, m'expliquer ses choix. Me dire sur quoi il m'attendait."
Justement, que vous manque-t-il pour vous installer durablement au sein du XV de France ?
RL:: "Je dois avoir moins de déchet dans mon jeu. Défensivement ça va, même s'il m'arrive de me manquer sur un ou deux plaquages. Mais c'est vraiment dans le jeu après contact que je dois franchir un palier et ça, Guy Novès avec les Bleus, comme Christophe Urios en club, me le répètent. J'ai parfois tendance à trop vouloir bonifier le ballon, le donner à un coéquipier derrière la défense, et c'est là qu'il m'arrive de le perdre. C'est ma philosophie de jeu, mais je dois être plus efficace et parfois jouer plus simplement, revenir au sol si nécessaire. Je travaille sur ce plan-là. Ce qui est délicat, c'est que c'était mon point fort auparavant et cela me dessert aujourd'hui. Je dois parvenir à gagner mes duels et à faire en sorte que le ballon continue de vivre après moi."
Signer à Clermont, c'est aussi pour franchir un nouveau palier ?
RL: "J'aurais pu choisir une certaine forme de confort et rester à Castres. Le CO, c'est un club que j'aime beaucoup, dans lequel j'ai passé cinq bonnes années. Mais quand Clermont m'a contacté, j'ai commencé à hésiter car c'est un club qui m'a toujours impressionné. Je vais repartir de zéro dans un club très structuré, avec de nouvelles méthodes. Je vais me remettre en question et j'aurais toutes mes preuves à refaire."
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