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Quesada : "instiller un petit doute"

Le directeur sportif du Stade Français Gonzalo Quesada a souligné la nécessité "d'instiller un petit doute dans l'engrenage" de la machine toulonnaise, samedi à Nice, en clôture de la saison régulière du Top 14. Actuellement 7e, le Stade Français peut encore se qualifier pour un barrage de Coupe d'Europe voire de Top 14: "si on ne le fait pas, je le prendrai comme un échec", ajoute Quesada.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Comment abordez-vous cette dernière journée sous tension ?
Gonzalo Quesada
: "On a eu 15 longues journées d'attente après le match de Bordeaux  (victoire 37-23), où on a pu enfin retrouver nos bases dans le jeu, dans  l'enthousiasme et dans l'état d'esprit. Les joueurs ne sont pas aveugles, ils  voient la taille du challenge qui se présente. On a tous vu le match de Toulon  contre Perpignan (victoire 46-31), on a tous vu leur match dimanche (victoire  24-16 contre le Munster en Coupe d'Europe), on voit la dynamique sur laquelle  les Toulonnais sont. Mais on reste confiant et l'objectif est de répondre  présent. On veut affronter cette énorme équipe de Toulon avec nos armes et  finir au très haut niveau. Si on peut prendre au moins un point on pourra  peut-être continuer à jouer cette saison. Et on sait très bien que ce sera un  match énorme pour nous, en termes d'intensité, pendant 80 minutes. Il faudra  avoir un peu de chance aussi. Il faut viser une victoire, ce sera la seule  façon de prendre au moins un point de bonus."

Vous avez une idée en tête pour bousculer Toulon ?
G Q
: "J'ai eu la chance l'année dernière avec le Racing de gagner là-bas,  même si c'était à l'époque pas une grosse soirée pour Toulon. On s'était appuyé  sur une énorme défense. Ce sera pareil: il ne faut pas leur laisser mettre leur  dynamique en marche. C'est facile à dire, à prévoir, mais sur le terrain c'est autre chose. Et puis on ne veut pas se contenter de défendre. Il faudra d'abord  une bonne conquête. On a montré tout le long de la saison qu'on pouvait mettre en place un jeu assez efficace. On essayera de les surprendre un petit peu mais  la tâche n'est pas simple."

Est-ce un atout ou un désavantage d'affronter Toulon au sortir d'une  dure demi-finale de Coupe d'Europe ?
G Q
: "Je crois qu'il y a un petit peu des deux. C'est sûr qu'enchaîner avec  le Top 14 n'est pas simple. Mais ce n'est pas comme si j'avais en face un staff  inexpérimenté. Ca pourrait être une opportunité mais j'ai vu les interviews des  joueurs emblématiques après le coup de sifflet final dimanche face au Munster:  ils avaient tout de suite la tête au match face au Stade Français. Toulon a eu  une très belle saison, avec pendant un moment un cycle un peu négatif, mais là  ils sont en pleine phase positive, on sent une confiance retrouvée, un état  d'esprit qui s'exprime au meilleur moment. Il y a presque de l'euphorie, les  joueurs peuvent se sentir parfois sublimés sur le terrain. C'est le principal  danger pour nous. Si on n'arrive pas à instiller un petit doute dans  l'engrenage, la machine va se mettre en marche."

Comment vivriez-vous de ne pas vous qualifier pour la phase finale du  Top 14 ?
G Q
: "Ce serait une déception. Quoiqu'il arrive on trouvera tous des excuses  pour expliquer plein de choses. Mais notre objectif était de finir dans les six  et on a passé un bon bout de temps dans ce wagon. Si on ne le fait pas, je le  prendrai comme un échec. Ce ne sera pas catastrophique, mais un échec quand  même."

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