Paul Goze: "De nombreux chantiers à traiter"
Vous avez été élu il y a un mois à la tête de la LNR. Quels chantiers avez-vous identifiés et priorisés?
PG: "Il y a beaucoup de chantiers qui sont prioritaires. On a déjà, au départ, le dossier Coupe d'Europe dans les prochains mois et aussi celui de la convention FFR-LNR qui arrive à échéance en juin 2013. Nous aurons aussi des discussions sur les droits audiovisuels. Il y a de nombreux chantiers qui ne sont pas forcément urgents mais à traiter dans les prochains mois."
Concernant la convention FFR-LNR, le manager du XV de France Philippe Saint-André a affirmé sa volonté de voir évoluer les choses, avec une licence à points par exemple (qui permettrait une limitation du nombre de matches). L'avez-vous rencontré pour en discuter?
"Je l'ai rencontré brièvement. On s'est mis d'accord sur le Tournoi (des six nations) parce que l'urgence était la mise au disposition pour le Tournoi, qui est calquée sur les années précédentes. Au-delà de ça, on en discutera. La licence à points, je n'y suis pas opposé a priori. Maintenant, quel intérêt cela peut-il avoir? Je ne pense pas qu'il y ait d'excès. Les clubs sont assez responsables, les internationaux sont protégés avant ou au retour des matches internationaux. Je n'en vois pas l'utilité mais je ne suis pas contre. Il y a toujours des améliorations à apporter mais on ne va pas révolutionner la base (de la convention). Pour changer la relation FFR-LNR, il faudrait faire évoluer le calendrier international, mais ce sera à plus long terme."
Pour faire modifier le calendrier, la marge de manoeuvre est réduite...
"Il faut mettre autour de la table l'IRB, les Six nations et nous-mêmes pour avoir une discussion et essayer de libérer quelques dates. C'est un dossier long et difficile, c'est pour ça qu'il faut le prendre à bras le corps dès maintenant pour le faire avancer. Mais les résultats ne seront pas avant les deux prochaines saisons. Hier (mardi en comité directeur), on a nommé des responsable pour chaque secteur, on va s'y mettre dès janvier."
Les droits TV ont été un des bémols au bilan de votre prédécesseur Pierre-Yves Revol. Pour vous, le rugby est-il payé à sa juste valeur?
"Quand on négocie un contrat, on a toujours l'impression qu'on pouvait faire mieux, mais vu le contexte de la négociation, je suis persuadé que Pierre-Yves Revol a tiré le maximum (ndlr: environ 32 M EUR par saison). La valeur d'un contrat vient de l'offre et de la demande: si vous offrez un produit et qu'il n'y a qu'un seul candidat... Il manquait de concurrence à ce moment-là. On verra dans le futur ce qui peut se faire, on essaiera qu'il y ait plusieurs candidats."
La chaîne BeIn Sport a déjà manifesté un intérêt. Envisagez-vous de renégocier le contrat avant son échéance en 2016?
"Il y a une possibilité de sortir du contrat deux ans avant son terme (en 2014, ndlr). On n'exclut rien selon le contexte, les événements qui peuvent arriver mais à ce jour, ce n'est pas d'actualité."
Vous étiez partisan d'un retour à un Top 16. Comptez-vous mettre ce dossier à l'agenda?
"Avant de pouvoir envisager cette modification, il faut régler le problème du calendrier pour dégager des dates. C'est quelque chose de très bien pour le rugby français mais, à ce jour, les conditions ne sont pas réunies. Ca ne peut être qu'un objectif à moyen terme après la réussite d'une négociation du calendrier international."
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