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Novès: "Un jour, il sera compliqué d'être en phase finale"

Guy Novès, le manager du Stade toulousain, a affirmé qu'"un jour, il sera compliqué d'atteindre les phases finales" pour son équipe, qui vient d'enchaîner deux défaites de suite avant de recevoir Bayonne samedi en Top 14, sans ses nombreux internationaux et blessés.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

L'adversité du moment, avec deux défaites consécutives, peut-elle servir  aux matches du printemps ?
GN: "Pensez-vous que j'ai la tête aux matches importants du printemps? Il  m'est arrivé, une année (2000-2001), de perdre deux matches à la maison  (Colomiers et Montferrand), et malgré tout être champion de France. Les époques  ont changé, c'est beaucoup plus dur aujourd'hui. L'extraordinaire n'est pas de  dire que le Stade n'y arrive pas pendant cette période, mais s'interroger  comment il a fait pour y arriver, en dépit des périodes difficiles traversées.  On a l'impression que, comme on s'en est sorti depuis toujours, il serait  normal de le faire aujourd'hui encore. Les adversaires ont dû se dire: "Ce  n'est pas normal, on subit le Stade au complet, et pendant cette période où il  manque 15 joueurs entre les sélectionnés et les blessés, on subit aussi. On va  s'armer." Les clubs évoluent. La véritable question est de savoir si le Stade  peut suivre cette cadence-là dans une formule qui a été la meilleure de ces 20  dernières années. Si vous arrivez à passer les doublons sans blessés, ça passe  ric-rac, avec des blessés ça ne passe plus".
   
Le Stade pourra-t-il dans les années à venir tenir sur ce rythme-là avec  des internationaux dans les sélections A et celles de jeunes ?
"Ce sera vraiment très dur. Après il faut être très fier d'avoir autant  d'internationaux. Nos supporteurs, en venant voir le Stade, même s'il perd,  doivent être très fiers d'avoir des internationaux et soutenir l'équipe de  France. Après, il ne faut pas attendre autant de résultats que jusqu'à présent".
   
Après la défaite à Agen et contre Perpignan, mettez-vous une croix sur  les deux places directes pour les demi-finales ?
"D'abord il faut rester dans les six. Dès le début de saison, je l'ai  dit, et on croit que je plaisante parce que cela fait 19 ans qu'on s'en sort.  Comme joueur, j'ai mis dix ans à être en finale. Quand on a vécu ça, on sait  qu'il sera un jour compliqué d'atteindre les phases finales surtout dans ce rugby moderne avec un certain nombre de clubs qui ont passé la vitesse  supérieure avec des organisations différentes de la nôtre".
   
A quelles équipes pensez-vous ?
"Un président qui investit son pognon dans un club et qui n'a pas de  résultats, au bout d'un moment, il essaie d'en investir un peu plus et des clubs comme Toulon, le Racing-Métro, Montpellier, le Stade Français voire Clermont à travers une structure autour de Michelin, arrivent à avoir une  politique différente. Jusqu'à présent, la nôtre a été la meilleure, on va  essayer de faire en sorte qu'elle continue le plus longtemps possible, mais ce  sera encore plus dur". 

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