Cet article date de plus de huit ans.

Mourad Boudjellal met encore son départ du RCT dans la balance

En conférence de presse, après le succès du RCT (23-21) sur Clermont, Mourad Boudjellal a encore une fois évoqué son désir de départ: "Il y a de fortes chances que ce soit ma dernière année", a-t-il dit. "Il y a des tas de choses qui me font me demander pourquoi je m'emmerde à prendre des coups toutes les semaines par des mecs qui n'ont pas fait un centième de ce que j'ai fait depuis 10 ans"
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président du RCT, Mourad Boudjellal (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Mourad Boudjellal est un homme de médias. C'est surtout un homme de caractère. Après avoir longtemps souffert à Mayol pour finalement voir son équipe s'imposer (23-21) dans les dernières minutes, le président du RCT a encore évoqué son futur. Qui pourrait l'éloigner du ballon ovale. "Je n'ai pas une fortune immense mais une raisonnable. Je me suis beaucoup appauvri avec mon club, je ne sais pas si beaucoup de présidents ont fait ça. Et au bout d'un moment cela pèse sur ma vie. Il y a de fortes chances que ce soit ma dernière année", a déclaré Mourad Boudjellal en conférence de presse d'après-match.

Lire aussi: Le RCT sort de justesse la tête de l'eau contre Clermont

Ce n'est pas la première fois que le bouillant patron du RCT, aux commandes depuis 2006, lance cette menace, jamais mise à exécution, mais il a dit avoir "envie de vivre une autre vie". Car ses combats permanents semblent lui peser. "Il y a des tas de choses qui me font me demander pourquoi je m'emmerde à prendre des coups toutes les semaines par des mecs qui n'ont pas fait un centième de ce que j'ai fait depuis 10 ans", a ajouté l'ancien éditeur de bandes-dessinées. 

Sur tous les fronts

Souvent en désaccord avec les institutions, le président du RCT s'est lancé dans la course à la présidence de la Ligue nationale de rugby (LNR), une élection prévue le 4 octobre qu'il n'a "aucune chance" de remporter, de son propre aveu, face au président sortant Paul Goze. Roi des phrases choc et parfois des dérapages plus ou moins contrôlés, Mourad Boudjellal ne cesse de batailler contre un système qu'il juge sclérosé. Actuellement, ses cibles sont les règles sur les Joueurs issus de la formation française (Jiff) et le salary cap (limitation de la masse salariale), son club ayant été sanctionné en début de saison pour un dépassement.

Selon lui son image dans le monde du rugby ne correspond pas à sa personnalité. "J'ai une image qui n'est pas la mienne, a-t-il dit. Ce sera compliqué pour moi de continuer plus longtemps". Mais cela fait déjà un moment que Mourad Boudjellal souffle le chaud et le froid quand à son avenir. Et l'extrême densité des équipes, en Top 14 comme en Coupe d'Europe, rend les succès de plus en plus compliqués. Serait-ce suffisant pour lui faire quitter la présidence d'un club qu'il a remis au premier plan ?

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.