Montpellier-Clermont, le choc des revanchards
Battus en demi-finale du Top 14 au printemps, Montpellier et Clermont se retrouvent dans l'Hérault (16h15) après une préparation raccourcie et une intersaison où ils ont misé sur la stabilité pour assouvir leurs envies de revanche.
Clermont en phase de digestion
"On n'a pas complétement digéré l'échec face au Racing 92, mais ça fait partie de la vie d'un joueur professionnel", a reconnu l'arrière Scott Spedding. Clermont a en effet encore en travers de la gorge son élimination face aux Franciliens (33-34 a.p.), après laquelle il a fustigé les erreurs d'arbitrage dont il aurait été victime. Et ceci bien après la fin du match, le président Eric de Cromières et le manager Franck Azéma en ayant remis une couche dans les jours suivants. Les vacances sont venues un peu apaiser le ressentiment des Auvergnats, qui n'ont bénéficié que de quatre semaines de préparation. Suffisant cependant pour décrocher un solide match nul à La Rochelle samedi dernier (30-30). Le MHR, vainqueur du Challenge européen au printemps mais défait par Toulon dans le dernier carré à Rennes (18-27), a lui débuté par un revers à Toulouse (12-20), où il manqué de puissance et d'impact athlétique, ses atouts la saison dernière. Le manque d'entraînement (un mois également) s'est ainsi cruellement fait ressentir après une intersaison marquée par l'épisode du brassard de Fulgence Ouedraogo, dont on ne sait toujours pas s'il sera le capitaine héraultais cette saison.
Des retouches à la marge
Le manque de préparation de l'ASM a été gommé par les automatismes d'un groupe qui a peu bougé cet été: "On a seulement trois recrues, ça permet de rester dans la continuité de la saison dernière", a souligné Azéma, qui a fait venir le centre Rémi Lamerat, le deuxième ligne Sitaleki Timani (à Montpellier la saison dernière) et le pilier droit Aaron Jarvis.
Le MHR s'est lui surtout renforcé derrière, avec notamment le centre Alexandre Dumoulin et les ailiers Joe Tomane et Nemani Nadolo, afin de faire évoluer son jeu, quasi uniquement axé sur le défi physique des avants la saison dernière. Un recrutement qui offre aussi "la possibilité de changer l'équipe en cours de saison" au manager Jake White, qui avait effectué peu de rotations l'an dernier. Ce que son équipe, à bout de force, avait payé en demi-finales.
Plus important pour Montpellier
Défait d'entrée et jouant samedi à domicile, Montpellier a beaucoup plus à perdre sur ce match. "Une défaite serait catastrophique au regard de notre calendrier", lâche même l'ailier ou arrière Benjamin Fall, qui se déplacera ensuite avec ses coéquipiers à Bordeaux-Bègles, un autre concurrent pour la qualification. Clermont, qui entend "déplacer, a fortiori avec la canicule" les Héraultais d'après Damien Chouly, aborde lui ce rendez-vous avec un peu de moins de pression après avoir pris deux points à La Rochelle. Mais un succès lui permettrait d'aborder encore plus sereinement son troisième déplacement de suite (en raison de la réfection de la pelouse de son stade), à Paris le week-end prochain. "Même si ça se passe mal à Montpellier et à Paris contre le Stade Français, ce ne sera pas forcément dramatique car les autres auront peut-être aussi connu des débuts difficiles", a dédramatisé Morgan Parra. Montpellier espère ne pas faire partie de ces "autres".
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