Mayol attend ses héros
"J'ai hâte de voir ça." Frédéric Michalak sera novice samedi. Malgré ses dix saisons passées sous le maillot toulousain, n'a jamais connu Mayol. "Hé oui, car j'ai joué contre Toulon à Marseille mais jamais à Mayol", explique-t-il. "Cela va être une découverte et ça me plaît bien". De l'impatience, l'international français n'est pas le seul à en ressentir. "Moi qui habite dans Toulon, je m'aperçois que le public toulonnais se languit aussi", faisait remarquer Bernard Laporte, l'entraîneur. "Il y a quand même 8 nouveaux joueurs qui vont découvrir ce qu'est ce stade et surtout son environnement". Le 3e ligne Pierrick Gunther ne dit pas autre chose: "Je suis excité. je suis pressé d'avoir cette adrénaline, ces frissons avant d'entrer sur le terrain."
Ce samedi, en nocturne, la Rade va s'embraser pour la première fois de la saison. Mais contrairement à ce 8e de finale aller de 1991, ce Toulon - Bordeaux-Bègles ne devrait pas sentir autant le souffre que lors de la venue des Rapetous (Simon, Moscato, Gimbert) menés par un certain Bernard Laporte. Car les deux équipes ne jouent pas dans la même catégorie désormais, le RCT avec ses stars et l'UBB bien décidé à demeurer une 3e saison en Top 14. Avec une victoire pour deux défaites lors des trois premiers matches, l'Union est bien loin du rythme du leader varois. "C'est très bon pour l'équipe d'avoir gagné trois matches à l'extérieur", rappelle Matt Giteau en français. Depuis l'an dernier, l'ancien Wallabie sait l'importance et la difficultés de ces succès loin de ses bases. "Pour nous, c'est simple: il faut continuer".
Pour les nouveaux de la maison Rouge et Noir, ce match à Mayol va leur permettre de vivre l'entrée dans le stade, et cette haie d'honneur traditionnelle des supporteurs qui transmettent alors toute leur passion pour ce maillot. "Cette fameuse traversée après le bus, c'est impressionnant", souligne Pierrick Gunther. "Après ma première fois, je l'ai racontée à tout le monde, mes parents, ma famille. C'est grandiose. On te tire, on te pousse, on te crie dessus. C'est magique." Ensuite, ce sera le "Pilou-Pilou", scandé par un public chauffé à blanc. A Mayol, samedi soir, ce sera chaud. les Béglais sont prévenus.
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