Le Stade Toulousain en appel
L'intention était louable, réduire le nombre de doublons Top 14-XV de France, le résultat l'est moins, trois matches de championnat en une semaine et tout de même trois doublons, un en novembre et deux pendant le Tournoi des Six Nations. Cette semaine folle a commencé le week-end dernier, elle se poursuit ce mercredi, s'achèvera dimanche prochain et son bilan devra sans doute aussi tenir compte des blessures et de la fatigue induites par ce rythme infernal. Mais rien ne prouve qu'elle aura permis de clarifier la situation d'un championnat qui a déjà connu trois leaders en trois journées - Bayonne, Toulon et le Stade Français - et s'annonce bien plus ouvert que prévu du haut au bas du classement car tout le monde a gagné, au moins une fois, et tout le monde a perdu, au moins une fois.Qui osera donc se permettre de faire le pari d'une impasse sur une des deux rencontres de la série à venir en la confiant à ses réservistes ou aux jeunes joueurs du centre de formation ?
Toulouse et Toulon pour se relancer
Parmi les premiers de la classe, le Stade Français a deux matches de prestige à jouer, chez le champion Castres et dans son nouveau Stade Jean-Bouin contre Clermont. Les Parisiens sont dans une bonne dynamique mais ils apporteront un maximum de changements et il est donc difficile de faire le moindre pronostic même si les Castrais feront aussi tourner.
Après sa défaite choc à Grenoble, Toulon est confronté à deux matches à ne pas perdre dans son stade Mayol contre Brive puis à Aguiléra à Biarritz. Contre des Brivistes qui seront encore sur le fil du rasoir cette saison et doivent prendre les points quand ils se présentent, les Varois n'ont déjà pas le droit de se manquer. Malgré tout, l'effectif de Toulon est tel que Bernard Laporte peut davantage que d'autres se permettre de préserver certaines de ses stars vieillissantes, pourquoi pas Jonny Wilkinson, par exemple, en titularisant Matt Giteau à l'ouverture contre Brive.
Le Stade Toulousain joue contre deux rivaux directs pour les barrages, le Racing-Métro à Ernest-Wallon et Montpellier à l'extérieur. Il serait étonnant dans ses conditions que Guy Novès, après le très vexant 38-19 récolté à Clermont, ne mobilise pas tout l'effectif toulousain à commencer par des joueurs laissés au repos samedi comme le n°8 Louis Picamoles, le capitaine Thierry Dusautoir ou le centre Florian Fritz.
L'entraîneur clermontois Vern Cotter, sans doute toujours échaudé par la défaite à Oyonnax, ne semble pas homme à faire l'impasse sur la réception de Bayonne ni le déplacement au Stade Français.
Montpellier va devoir retrouver de l'allant à Bordeaux où il n'est jamais facile de s'imposer, tout comme l'USAP, mal en point, qui reçoit Grenoble.
Quelle stratégie pour les "petits" ?
Reste l'envers du calendrier qui concerne le bas du tableau dans lequel la quête aux maillons faibles reste largement ouverte après les victoires de clubs comme Oyonnax, Grenoble ou Brive.
Ces clubs sont traditionnellement de ceux qui font le tri entre les matches pour cause de manque d'effectif et laissent filer des rencontres trop périlleuses.
Il serait donc logique que Brive ne jette pas toutes ses forces dans le déplacement à Toulon, mercredi, pour se consacrer sur la réception de Bayonne, dimanche.
Oyonnax ne l'entend toutefois pas ainsi, évidemment. Le calendrier lui a ménagé deux matches domicile contre Barritz et Castres et l'entraîneur Christophe Urios et ses joueurs savent bien que leur stade Charles-Mathon est leur meilleure arme. Surtout mercredi face à une équipe de Biarritz décimée par les blessures.
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