Le Racing-Métro face à la peur
"Lorsqu'on prend trente points, il y a peu de choses positives". Mathieu Bélie ne pensait pas, en arrivant au Racing-Métro cette saison, vivre un tel début, et revenir de Castres avec 31 points dans la besace. Malgré les ambitions, malgré les moyens financiers de Jacky Lorenzetti, les Ciel et Blanc sont très loin de leurs objectifs. Onzièmes du Top 14 avec neuf points de retard sur le premier "européen" et seulement huit sur le premier relégable, ils sont loin de former la machine impressionnante qui avait échoué en demi-finale du Top 14 en 2011. Depuis, la crise est passée, celle qui a coûté leur place sur le banc à Philippe Berbizier, Simon Mannix puis Pierre Berbizier, celle qui a mené au départ de Sébastien Chabal puis à ceux de Lionel Nallet ou François Steyn.
Cascade de blessures
En tentant de remettre beaucoup de jeu ouvert dans une tactique jusque-là restreinte, Gonzalo Quesada a pris le risque de désorienter un collectif. Pas épargné par les blessures (Wizniewski, Dambielle, Saubade, Fall) et l'absence en début de saison de Hernandez et Imhoff pris par les Pumas, le technicien sud-américain n'est pas parvenu à faire monter la mayonnaise jusque-là. Deux succès de suite, le Racing n'y est arrivé que deux fois cette saison: en septembre à Bayonne puis à domicile contre Biarritz, et en Coupe d'Europe contre Edimbourg, début décembre. Entre ces deux dates, il y a eu ce terrible échec à domicile contre Mont-de-Marsan, promis à la relégation et qui a gagné-là son seul match en Top 14. La prochaine arrivée du duo Laurent Travers - Laurent Labit, en provenance de Castres, ne semble pas apporter plus de sérénité au groupe.
A trois jours de la réception d'Agen, et alors que les Racingmen ont repris l'entraînement après la pause de Noël comme tout le Top 14, l'heure est grave. "Il nous faut regagner", n'esquive pas Mathieu Bélie sur le site du club. "On s'attend à une équipe agenaise qui n'a rien à perdre, qui a faim. Ils ont besoin de points, tout comme nous." Le SUA, qui n'a plus gagné depuis le 29 septembre en Top 14, vient de donner du fil à retordre au leader toulonnais. Est-ce le meilleur adversaire pour obtenir résultat et confiance pour le Racing ? La dernière fois qu'un relégable est venu à Colombes il en est reparti avec la victoire. La leçon a-t-elle été retenue ?
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.