La dernière chance de l'USAP et Toulon
C'est la revanche de la demi-finale de la saison passée. Un match qui a laissé des traces dans l'esprit des Toulonnais, vaincus en prolongation avec notamment un vidéo-arbitrage favorable aux Clermontois, futurs champions de France. Un affrontement plein de souffre, amplifié un peu plus par la situation des Rouge et Noir. Après leurs deux échecs dans leur antre impressionnante de Mayol, et malgré la victoire conquise contre Agen la semaine dernière, les hommes de Philippe Saint-André sont condamnés à courir après les points perdus. Pour ce choc en forme de revanche, le stade Vélodrome de Marseille sera l'écrin qui accueillera un public qui n'a jamais vu le RCT s'incliner ici en Top 14, même si la dernière rencontre s'était conclue par une défaite contre Cardiff en finale du Challenge européen. "Cette revanche de la demi-finale sera un match énorme. Nous allons passer un vrai test. En cas de victoire, une nouvelle saison va prendre son envol", avertit Joe Van Niekerk, le capitaine dans Midi Olympique. Pour vaincre, chacun devra gagner son duel avec on vis-à-vis, et quatre seront un peu plus épiés, un peu plus importants: en première ligne Hayman - Domingo, en 3e ligne Van Niekerk - Bonnaire, à la mêlée Mignoni - Parra, à l'ouverture Wilkinson - James. Des affrontements d'internationaux pouvant détenir la clé du match. Toulon doit néanmoins faire face à un problème: Clermont balbutie son rugby de champion, sa 5e place masquant légèrement les trois défaites déjà accumulées, dont la dernière à Bayonne. Les Auvergnats font partie de ces ténors pas trop en souffrance en ce début de saison, mais un deuxième revers consécutif hors de leurs bases pourrait mal passer, surtout face à un rival sur le chemin du Brennus. "Il faut juste un peu plus de clarté dans notre attaque pour mettre les adversaires sous pression", estime Vern Cotter, l'entraîneur de l'ASM. "Jusqu'à maintenant, les seules choses qui me déçoivent, ce sont des matches à l'extérieur d'où on aurait pu ramener plus de points vu l'état d'esprit et l'engagement des joueurs."
Hécatombe de blessures d'un côté, incapacité à tuer le match de l'autre, Perpignan et Stade Français ont chacun leurs raisons pour expliquer leur délicate situation (11e et 9e du Top 14). Après avoir survolé le début de saison en faisant cartons sur cartons, les Parisiens restent sur deux échecs, à Biarritz et contre Brive à domicile. Avant de débuter l'aventure du Challenge européen, ils ont donc un besoin urgent de retrouver des points et surtout l'envie de ne pas laisser une chance à leurs adversaires. A Aimé-Giral, les visiteurs sont rarement à l'aise, et ce n'est pas la victoire des Montpellierains qui a modifié la donne, Clermont et Biarritz s'y étant déjà cassés les dents parmi les grosses cylindrées. Mais en ayant encaissé déjà deux fois plus de points à domicile que lors de toute la saison passée, les Catalans n'affichent plus la même sérénité. Un choc contre des Parisiens dans le doute servira-t-il de déclic aux hommes de Jacques Brunel ?
Loin de ces doutes et de ces errances, le Racing-Métro mène, pour le moment, sa barque tranquillement. Les défaites à Montpellier et Castres ont servi à remettre un groupe dans le droit chemin, pour pointer désormais en deuxième position. Une situation confortable, mais insuffisante pour aborder la réception de Bourgoin avec sérénité. Car les Isérois peuvent se targuer de passer pour la bête noir des Parisiens, les ayant dominés par deux fois l'an dernier malgré l'écart qui les séparait au classement. Comme Perpignan. Pour Lionel Nallet et Sébastien Chabal (de retour), retrouver leur club formateur sera forcément un peu spécial, comme toujours, ce qui sera aussi le cas de l'ailier fidjien Vulivuli, qui était dans le camp d'en-face l'an dernier. Mais la possibilité d'accéder à la place de leader devrait effacer ces considérations, une semaine après avoir décroché son premier bonus offensif.
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