L'USAP encore face à la malédiction du 10
Daniel Carter, Gavin Hume, David Mélé, Nicolas Laharrague, Ignacio Mieres, Steve Meyer... La liste des ouvreurs occasionnels ou de métiers qui se succèdent à l'USAP est interminable depuis deux ans. Et avant le début de la reprise du Top14, le problème se pose de nouveau. Nicolas Laharrague, l'unique titulaire du poste, s'est en effet blessé lors de la préparation. Sans préciser la nature du problème, le club a assuré qu'il serait absent "deux ou trois mois". C'est beaucoup dans une saison qui ne permet pas de moments faibles étant donné la concurrence, mais cela arrive à temps pour choisir.
"Nous réfléchissons", a déclaré le président du club, Paul Goze, à Midi Olympique. "Si un joueur arrive, il doit être susceptible de nous apporter quelque chose lorsque nous le ferons jouer". Jusque-là, les pistes internes ont toujours permis à l'équipe de Jacques Brunel de se sortir d'affaire, David Mélé, Gavin Hume et Kevin Boulogne pouvant prendre le N.10. Le problème pour l'USAP, c'est bien évidemment de ne pas se tromper dans le choix du joueur recruté si c'est la solution adoptée. Pour intégrer l'équipe vice-championne de France, il convient d'avoir un sacré pedigree. Les options ne sont donc pas nombreuses, et elles se réduisent même avec l'approche de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande dans un peu plus d'un an. Et à l'issue de cette compétition, Perpignan rêve de voir revenir à Aimé-Giral son chouchou, trop peu vu sur le terrain mais qui a laissé un si grande marque dans le groupe: Daniel Carter. L'ouvreur des All Blacks n'a jamais caché non plus son désir de revenir en France, une fois la Coupe du monde à domicile passée. Il n'y a donc que peu de raisons que ce retour ne se fasse pas dans un an et demi. Or, attirer aujourd'hui un ouvreur de grand calibre pour seulement un contrat d'un an n'est pas très évident non plus.
A l'heure où le club perpignanais annonce de grandes ambitions, les dirigeants ne doivent pas se tromper. Dans un entretien dimanche au quotidien L'Indépendant, Paul Goze a annoncé un budget de 16,7 millions d'euros pour cette nouvelle saison, contre 15,8 M EUR l'année dernière, et l'arrivée d'un nouveau sponsor à l'arrière du maillot sang et or, réaffirmant par ailleurs sa volonté d'agrandir le stade Aimé-Giral, actuellement d'une capacité de 15.000 places. Pour y parvenir, seuls les résultats comptent. Une faiblesse à l'ouverture peut refermer le livre de ces ambitions.
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