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Grenoble et Bayonne se neutralisent

Dans un match crucial pour le maintien en Top 14, Grenoble et Bayonne n'ont pas pu se départager, une dernière pénalité de Bustos Moyano offrant le nul (21-21) à l'Aviron. Les Brivistes ont raté le train de la phase finale en s'inclinant à Biarritz (19-13). Dans le haut de tableau, le Racing-Métro réalise une très bonne affaire en battant Clermont (22-6), ce qui leur ouvre une place en phase finale.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
Hendrik Roodt charge la défense bayonnaise

Le suspense sera entier jusqu'à la dernière journée. Le match entre Grenoble et Bayonne était celui de toutes les peurs. Les deux équipes n'étaient séparées que par trois points, à l'avantage des Isérois, mais après les deux points conquis par Oyonnax face à Toulouse (19-19), et la défaite de Perpignan contre Toulon (46-31) dans l'après-midi, l'occasion était bonne de se rapprocher du maintien. Mais personne n'est reparti du stade Lesdiguières en vaincu. Dans un match à grand enjeu et à grand suspense, tout s'est joué à l'ultime seconde, avec une pénalité passée par le buteur argentin de l'Aviron, Bustos Moyano, qui a offert les deux points du nul à son équipe (21-21). L'ailier bayonnais est le grand héros du côté du pays basque, puisqu'il a passé deux pénalités dans les sept dernières minutes (73e, 80e), finissant avec trois réussites dans cet exercice, comme son homologue Hart.

Dans cette confrontation au dénouement si vital, le début de match était heurté, avec trois cartons jaunes récoltés par Roodt (29e pour charge dangereuse) du côté de Grenoble et pour Spedding (10e, charge dangereuse) et Haare (20e, charge dangereuse) à Bayonne. L'Aviron, dans la première demi-heure de jeu, n'avait donc joué que dix minutes à 15 contre 15, et encaissé un essai, oeuvre du 3e ligne Alexandre (25e). Mais juste après l'exclusion temporaire de Hart, les Basques revenaient avec le premier essai d'O'Connor (34e), profitant à merveille de leur toute récente supériorité numérique. Le talentueux ailier bayonnais réalisait en plus un doublé en allant en terre promise à la 53e minute. A ce moment là, Bayonne menait (15-13). Mais Grenoble repassait devant avec une troisième pénalité de Hart (57e), suivie dix minutes après par un essai de l'ailier Caminati (67e, 21-15). C'était avant les deux coups de Bustos Moyano.

Du coup, au terme de cette 25e journée, Bayonne, Oyonnax et Perpignan se retrouvent tous trois avec 50 points. Mais l'USAP ferme la marche du trio et se trouve en zone de relégation, avant la dernière journée où les Catalans se rendront dans la citadelle de Clermont, alors que Oyonnax ira à Brive et Bayonne recevra Castres. Perpignan est plus proche que jamais de la relégation.

Pour son dernier match à Aguilera en Top 14, le BO a sauvé la face en remportant un succès (19-12) sur Brive. Souvent accablé par le mauvais sort, Biarritz a cette fois connu un peu de réussite, à la 78e minute, avec un coup de pied rasant de Traille, sur lequel l'ailier Delage tergiversait ce dont profitait Lesgourgues pour se saisir du ballon et aplatir au milieu des poteaux. Ces sept points faisaient toute la différence pour faire retentir Paquito à Aguilera. Un bon adieu pour tous les grognards biarrots sur le départ (Yachvili, Traille, Peyrelongue). Les Corréziens, qui avaient encore une chance de se mêler à la lutte pour  la septième place en cas de bon résultat sur la côte basque, pourront longtemps  maudire ce dernier temps fort local, le seul du deuxième acte des hommes de  Faugeron, alors qu'ils avaient pris les commandes du match dix minutes  auparavant.

Le Racing de mieux en mieux

En battant Clermont (22-6), le Racing-Métro est revenu à hauteur des Clermontois et ont presque assuré leur place en phase finale. Et ils peuvent rêver  de disputer un match de barrage à domicile, voire de se qualifier directement  pour les demi-finales du Top 14. Les hommes de Laurent Travers et Laurent Labit ont patiemment construit  leur succès, s'appuyant notamment sur une solide défense avant de creuser  l'écart au score par des pénalités et un essai en fin de partie. Clermont, pourtant dominateur sur les phases de conquêtes en mêlée et en  touche, n'est jamais parvenu à battre définitivement la défense francilienne.  Pire, les Auvergnats ne sont même pas parvenus à repartir d'Ile-de-France avec  un point de bonus défensif. S'ils sont désormais contraints de battre Perpignan dans deux semaines  pour s'assurer un barrage à domicile, ils ne déplorent par contre aucun blessé  avant de partir pour Londres disputer leur demi-finale de Coupe d'Europe contre  les Saracens samedi prochain.

D'abord maladroits, à l'image de Roberts qui laisse échapper le ballon à quelques mètres de l'en-but, les Racingmen ont ouvert le score sur un drop de 40m de Hernandez. Mais Clermont, grâce à une défense solide et une conquête efficace (3  ballons volés en touche sur lancer francilien et deux pénalités récupérées  après des mêlées), ne se laisse pas détacher au score. Et l'ouvreur  néo-zélandais des Auvergnats permet même aux siens de prendre l'avantage (6-3,  19e) avant que son homologue Jonny Sexton ne réplique (6-6, 29e). Les Franciliens virent finalement en tête de trois points à la pause grâce  à une pénalité de Machenaud (9-6).  Le demi de mêlée international creuse ensuite l'avance des siens par deux  nouvelles pénalités, profitant de l'indiscipline auvergnate combinée à la  défense hermétique du Racing Métro. Et malgré les nombreuses offensives  initiées par Fritz Lee et Sitiveni Sivivatu, Clermont ne réussira jamais à  inscrire le moindre point en seconde période.

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