Grenoble engage une procédure contre 3 joueurs mis en examen pour viol en réunion
Deux jours après leur mis en examen pour viol en réunion, trois joueurs du FC Grenoble voient leur avenir sportif en Isère s'assombrir. Leur club les a en effet mis à pied "à titre conservatoire", avant de les convoquer pour un entretien préalable à un licenciement. La procédure logique et habituelle pour se séparer d'un salarié.
"Sans préjuger des décisions judiciaires qui seront définitivement prises", le club "a décidé de les convoquer à un entretien préalable en vue d'une éventuelle rupture anticipée de leur contrat et de les mettre à pied à titre conservatoire", écrit le FCG dans un communiqué, ajoutant qu'il avait mandaté son conseil afin de se constituer partie civile dans la procédure. Le club, 13e du Top 14 et au bord de la relégation en Pro D2, "précise que cette décision a été prise au vu des obligations professionnelles qui pèsent sur les joueurs et qu'elle ne préjuge en rien de leur présomption d'innocence".
Mardi, les trois joueurs avaient été placés en garde à vue au commissariat de Bordeaux, avec deux de leurs coéquipiers, pour être de nouveau entendus après de premières gardes à vue les 22 et 23 mars à Grenoble. Le parquet avait ensuite annoncé l'ouverture d'une information judiciaire. L'enquête, d'abord en flagrance puis préliminaire pour viol aggravé par le fait de réunion, avait été déclenchée par une plainte, le 12 mars à Bordeaux, d'une jeune femme de 21 ans. Elle dénonçait des faits de viol à l'encontre de joueurs grenoblois, rencontrés en discothèque après le match contre l'UBB-Bègles le 11 mars, et qui l'auraient selon elle conduite à leur hôtel à Mérignac, près de Bordeaux. Six joueurs du FCG avaient d'abord été entendus en garde à vue le 22 mars à Grenoble. Trois d'entre eux - l'Australien Peter Kimlin, le Néo-zélandais Dylan Hayes et l'Irlandais (du Nord) Chris Farrell - étaient ressortis libres et sans charges le soir-même. L'enquête s'est poursuivie depuis avec de nouvelles investigations génétiques, informatiques et téléphoniques.
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