Galthié assume sa responsabilité
Q: Avez-vous digéré cette défaite?
R: "Cela va mieux. J'ai fait une grande marche derrière chez moi, j'ai passé une nuit sereine. Cela fait beaucoup de bien. Ce matin, nous avons passé du temps ensemble avec tous les joueurs, le président et le staff. C'était un moment agréable. Cela va mieux que samedi, dix minutes après le coup de sifflet final. On s'est dit au revoir, on s'est raconté la saison. La saison a été dure car elle fut longue, chaotique au début, très difficile en novembre et décembre. Après un gros travail collectif sur et en dehors du terrain pour se connaître d'une manière accélérée, on a réussi le début de l'ascension avec la victoire à Toulouse. Sur les douze derniers matches, on a 42 points et sept bonus offensifs. Une seconde place, plus proche du premier que du troisième. Puis cette défaite qui est cruelle mais qui est là. On s'était contruit une ambition. J'avais dit aux joueurs: il n'y a qu'un chemin heureux. La défaite en demi et la finale perdue, c'est une voie malheureuse. Il n'y avait qu'un chemin, c'était la victoire en finale".
Q: A froid, comment voyez-vous le choix autour de cette dernière pénalité?
R: "Je le revois de la même manière qu'à chaud. Si on avait tenté, rien ne dit que l'on aurait réussi, rien ne dit que l'on aurait été aux penaltys, rien ne dit que l'on aurait gagné. J'assume le choix d'avoir tapé en touche, d'avoir joué cette touche et de perdre le ballon sur la seconde mêlée. Je suis responsable de ce choix qui s'avère mauvais à la sortie. Je l'assume totalement, j'en porte totalement la responsabilité, ne cherchez pas ailleurs".
Q: Comment réagissez-vous à l'idée de faute professionnelle?
R: "Cela ne me fait pas mal car je ne veux pas réagir là-dessus. Tout le monde a le droit de réagir là-dessus mais j'assume le choix. Ce n'est pas la première fois que je suis dans des équipes qui perdent des matches importants sur des choix. J'ai parfois été dans des équipes qui gagnaient des matches importants sur des choix . On disait que l'on était des génies ou des visionnaires. Comme disait De Gaulle, on était des audacieux. On a choisi la mauvaise option car on a perdu. Si on avait choisi la bonne option, on serait passé pour des gens audacieux à l'image de notre jeu et de notre saison. On ne peut pas résumer cette demi-finale à ce fait de jeu".
Q: Quel regard portez-vous sur la saison?
R: "Je suis compétiteur. Je ne me satisfais pas d'une défaite en demi-finale même si je sais d'où on vient et même si je sais contre qui on joue. On a réussi à hisser notre niveau de jeu d'une manière exceptionnelle. On est la meilleure attaque, on marque le plus d'essais, on franchit le plus la ligne d'avantage par match et en moyenne. C'est le fruit d'un collectif, d'une recherche, d'un engagement collectif, d'une projection collective vers l'avant, à l'image de cette pénalité. L'an prochain, on aura le même savoir-faire, mais je ne sais pas si on arrivera à faire mieux. On sera réellement satisfait quand on ira au bout de l'histoire. Mais, pour l'heure, tout est à recommencer".
Q: Le recrutement est-il terminé?
R: "A peu près. Vous connaissez tout le monde sauf un ou deux postes: Attoub, Qera, Fall, Battut, Mowen, Viriviri, Iribaren. Il y aura peut-être trois ou quatre noms supplémentaires, mais je ne peux pas en parler. Un seconde ligne, un pilier. Ce sont des ajustements pour trouver un subtil équilibre".
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