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Clermont enfonce un Racing pourtant méritant

Miné par les tensions entre les joueurs et l'entraîneur Pierre Berbizier, le Racing-Métro est parvenu à éviter la déroute à Clermont, victorieux 31-13. Le club de la capitale a connu une semaine agitée après le départ de Sébastien Chabal et le malaise existant entre plusieurs joueurs de l'effectif et l'ancien sélectionneur national, mais il a su faire front en Auvergne face à une formation amputée de pas moins de six internationaux.
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Le Clermontois Jamie Cudmore empêche le Racing d'avancer... (JACQUES DEMARTHON / AFP)

De son côté, Toulon a fêté les débuts de sa nouvelle recrue, le deuxième ligne international sud-africain Bakkies Botha, en étrillant Bordeaux-Bègles 44-7. Les joueurs de la Rade conservent ainsi leur troisième place. Dans le dernier match de la journée, Bayonne s'est défait à domicile du Stade Français 26-20 et quitte la zone de relégation.

Clermont deux crans au-dessus...

Pierre Berbizier (directeur sportif du Racing-Métro): "Je veux maintenant me tourner vers l'avenir, je le répète, cette semaine on a dépensé beaucoup d'énergie. Je préfère maintenant me concentrer pour regarder devant et reconstuire, se remettre au travail et me concentrer sur l'essentiel, le terrain. Comment je vis cette situation n'est pas important, mes états d'âme ne servent à rien".

Les Auvergnats ont donc inscrit quatre essais, dont trois en première période, contre un seul pour les Ciel et Blanc. Ce bonus offensif leur permet de rester solidement arrimés à la deuxième place, à 6 points du leader Toulouse. Secoué par une crise interne, le Racing-Métro, dont les joueurs avaient jeudi exprimé leur défiance à l'égard de leur entraîneur Pierre Berbizier, n'a toutefois pas démérité, notamment en conquête. Les Franciliens, 7e à 3 points du Stade Français, 6e, devraient y voir un peu plus clair dans les prochaines heures: le président Jacky Lorenzetti a annoncé samedi qu'une réunion avec l'encadrement se tiendrait dimanche et qu'il apporterait une réponse aux joueurs lundi. Privés de dix internationaux, les Auvergnats maîtrisaient la rencontre et profitaient des errements défensifs adverses avec deux essais inscrits par Nakaitaci (16e) et Brent Russell (38e). Menés 21 à 3 à la pause, les Racingmen réagissaient en seconde période, mais se heurtaient à une défense clermontoise bien en place. Grâce à un exploit personnel du Sud-Africain François Steyn (78e), les Franciliens marquaient un essai en fin de match, sans conséquence toutefois pour les Clermontois qui s'étaient mis à l'abri un peu plus tôt lorsque Gerhard Vosloo (78e) avait franchi la ligne pour assurer le bonus offensif.

Encore un bonus pour Toulon

Le RC Toulon a lui conforté sa troisième place  en enchaînant une deuxième victoire bonifiée à domicile face à Bèles-Bordeaux, battu largement (44-7). Jamais inquiétés, les Toulonnais ont inscrit cinq essais dont trois dans les dix dernières minutes. Très entreprenants en début de rencontre, ils ont parfois manqué de maîtrise, mais surclassent au final une équipe de Bègles séduisante mais qui comptait 13 changements au coup d'envoi par rapport à la formation victorieuse la semaine passée à Lyon. Dans cette rencontre déséquilibrée, la première brèche était ouverte par les Varois à la 19e minute. Tombés dans un faux rythme, les Rouge et Noir ne doublaient la mise que juste avant la pause par Tillous-Borde. Après la pause, les locaux faisaient la course au bonus offensif mais se heurtaient à la défense des visiteurs. Bien recroquevillés en début de seconde période, ils surprenaient même Toulon à la 51e minute quand l'ailier Lilo anticipait une passe sautée de Giteau et filait seul sous les poteaux (22-7). De quoi faire réagir les hommes de Bernard Laporte, qui monopolisaient alors le ballon. Lewis-Roberts, par deux fois, et Messina parachevaient alors le travail par trois essais supplémentaires.

Bayonne respire un peu mieux

Didier Faugeron (entraîneur de Bayonne): "Ca fait du bien. On a mis tous les ingrédients nécessaires pour que cela se passe de cette façon-là.  Je regrette simplement les points qu'on a laissés en route. Bayonne a beaucoup donné pendant 40 minutes, la fin de match en est la preuve. La première mi-temps m'a beacoup rassuré et apporté des satisfactions. On a laissé beaucoup d'énergie dans la préparation et dans le match. Ce qu'on a montré sur la première mi-temps reflète assez bien le travail effectué".

Bayonne, lanterne rouge, pour qui une victoire était impérative, s'est extirpé de la dernière place, à la faveur de sa victoire (26-20) sur le Stade Français. L'Aviron, qui n'avait plus gagné depuis le 25 novembre, a mis une mi-temps pour concrétiser sa nette domination face à des Parisiens, qui empochent le point du bonus défensif grâce à deux essais de l'ailier anglais Sackey. Les Parisiens, sans Dupuy, Papé, Szarzewski, Parisse et Contepomi, retenus en sélections, ont encore prouvé qu'ils avaient du mal à s'exporter (une seule victoire à Perpignan en huit matches). Deux pénalités de Potgieter et Garcia mais surtout un essai d'Iguiniz sur la sirène de la mi-temps répondant à une pénalité de Rodriguez donnaient aux Basques un avantage de dix points (13-3). Efficaces en conquête, Bayonne enfonçait le clou par Mazars (20-3) dès la reprise. Pourtant dominateurs, les Basques craquaient en cinq minutes sur deux essais de Sackey (53e et 58e) pour se trouver sous la menace de Parisiens plus entreprenants (20-17). Deux pénalités de Garcia redonnaient un avantage conservé jusqu'à la sirène qui libérait Jean-Dauger.

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