Clerc: "Repostuler à l'équipe de France"
Comment se sont passés ces huit mois et demi sans terrain ?
Vincent Clerc: "Ce n'est jamais rectiligne mais globalement cela a été assez positif. Rapidement, après avoir été opéré, je suis passé dans un mode de rééducation, donc de projection vers la reprise. La rééducation s'est bien passée avec des points-clé, qui m'ont aéré l'esprit. J'ai quitté Toulouse pour Saint-Raphaël (au Centre européen de rééducation du sportif, CERS), puis les Etats-Unis. J'avais de mini-objectifs de progression dans différents lieux, différentes étapes. Le fait qu'il y ait peu de matches en juin, juillet et août a été important: je n'avais pas la frustration de voir les autres jouer".
Vous aviez déjà connu cinq ans plus tôt la même blessure...
VC: "Le point négatif dans ces conditions est de savoir que c'est énormément de travail et qu'il va falloir être fort mentalement. Le bon côté est d'avoir pu améliorer certains points de la rééducation en termes de qualité. Cela m'a plus servi d'avoir été blessé une première fois pour revenir dans les mêmes temps mais avec de meilleures sensations".
Votre blessure est intervenue à 5 ans d'intervalle à la même date, à un jour près, avez-vous fait un lien entre les deux évènements ?
VC: "La concordance existe. La première fois, cela avait été une grosse fatigue après deux saisons pleines avec la Coupe du monde au milieu (2007) et je n'avais pas coupé. Là, est-ce un hasard ? J'avais été un de ceux qui avaient le plus joué en Championnat. J'avais eu un petit pépin à l'ischio (muscle de la cuisse) et je jouais quand même, j'ai dû compenser et la fatigue aidant... Les blessures qu'on se fait tout seul, c'est souvent l'usure et la fatigue qui les provoquent".
Pourquoi reprendre un peu plus tard que vous aviez prévu ?
VC: "Juste un problème de timing: pas d'occasions de faire des oppositions pendant la semaine en raison des fêtes, pas de match des Espoirs. Je n'ai pas pu me tester à balles réelles. Et surtout ne pas prendre de risque à commencer sans de véritables repères sur le terrain".
Quels sont vos objectifs à court et moyen terme ?
VC: "Plus de temps (de jeu) contre Clermont (avec l'équipe Espoirs, samedi) et si tout s'est bien passé, je pourrai me retrouver avec les "Grands", enchaîner les matches, retrouver du temps de jeu. Puis, petit à petit, retrouver mon meilleur niveau. L'équipe a réussi un très bon match (contre Clermont dimanche, victoire 19-12), il faut confirmer avec celui du prochain week-end qui va nous mettre d'autres objectifs collectivement. Pour moi, l'important est de retrouver mon meilleur niveau pour jouer de gros matches à Toulouse et repostuler à l'équipe de France derrière".
La mise à disposition des internationaux est un sujet très sensible au Stade Toulousain, qu'en pensez-vous ?
VC: "Pour l'instant, on n'a pas de recul. Le club est déçu parce que sa politique a toujours été de former des joueurs pour l'équipe de France et cela a toujours été sa fierté. Et là, cela se retourne contre le club parce que ce sont de gros handicaps à des moments-clé de la saison. Ca touche le staff qui pense que cette politique est en train de changer et qu'il faut plus envisager des joueurs étrangers pour avoir un effectif plus dense toute l'année".
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