Castres sur la pointe des pieds à La Rochelle
Pendant sept saisons, Serge Milhas a présidé aux destinés sportives de La Rochelle. L'entraîneur des avants castrais, comme Rémi Talès d'ailleurs, est donc bien placé pour savoir que les Rochelais sont d'âpres adversaires sur leur terrain de Marcel-Deflandre. Les Toulousains en ont fait l'amère expérience voici quinze jours, en mordant la poussière (37-25). Et de poussière, il en est un peu question à Castres en ce moment. Du jeu flamboyant et conquérant des deux saisons passées, il ne reste plus grand-chose en ce début d'aventure. Vaincu d'entrée à domicile par le Stade Français (25-22), laminé à Toulouse (35-6), et rossé à 14 à Montpellier (43-10) la semaine dernière, le CO n'a pu se mettre sous la dent qu'une nette victoire sur Bayonne à Pierre-Antoine (30-6) lors de la 3e journée. C'est très peu pour une équipe de ce standing.
Ce déplacement à la Rochelle se fait dos au mur pour les Castrais, qui n'ont pas gagné sur cette pelouse lors de leur deux précédente visite, en 2010 et 2002. Et les deux petits points qui séparent au classement les deux équipes n'offrent aucune garantie à la formation du Tarn. "C'est un match de bas de tableau. C'est leur deuxième match à domicile, ils ont mis 35 points à Toulouse (37-25, NDLR). Je pense qu'ils vont avoir à coeur de faire un gros match face à nous", redoute Rémi Tales, ouvreur international de Castres. "On n'a déjà plus de joker à domicile et on ne peut plus faire de performances comme à Toulouse et à Montpellier", martèle Tales.
La Rochelle n'est pas prêt à offrir son pré sans un rude combat, surtout après la défaite à Grenoble (30-12): "Mon sentiment reste celui de la colère. A Grenoble, nous nous sommes créés les conditions pour ramener des choses mais on ne ramène rien ! Il faut mettre plus de conviction dans ce que l'on fait. J'en ai marre d'entendre dire que La Rochelle est une équipe sympa, promue. Au bout d'un moment, ça va...", lance, agacé, l'entraîneur en chef des Maritimes, Patrice Collazo. Cela devrait être le ton général des Rochelais.
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