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Ça tranche à Bayonne !

Le dernier pruneau à Agen fût de trop (défaite 37-18). En pleine déconfiture sportive, Bayonne a décidé de mettre à l'écart son duo d'entraîneurs Frédéric Tauzin et Thomas Lièvremont ainsi que le directeur sportif Christian Gajan. Le club a bombardé Jean-Pierre Elissalde conseiller du président, qui sera Alain Afflelou, en remplacement de Michel Cacouault. Et Elissalde a décidé de nommer Didier Faugeron et Pierre-Henry Broncan pour l'épauler.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le Bayonnais Mike Phillips (CHOPIN JEAN DANIEL / MAXPPP)

L'Aviron n'est pas encore coulé mais il prend l'eau. Après le fiasco agenais (37-18), il était temps d'agir. Réuni en urgence, le conseil d'administration a donc choisi d'écarter provisoirement le staff en place pour remettre un ancien de la maison, Jean-Pierre Elissalde. Le club basque a besoin d'un électrochoc après un lourd investissement qui n'a pas encore porté ses fruits. Avec ses 17 millions de budget et ses stars Mike Phillips, Cédric Heymans ou encore Joe Rocokoco, Bayonne n'avance pas. Onzième mais avec seulement trois points au dessus de la ligne de flottaison, il n'est plus temps de tergiverser annonce-t-on du côté bayonnais.

Avec Broncan, à mi-temps, et Faugeron

Selon L'Equipe de mardi, Elissalde aurait pris de court le club en annonçant lui-même sa nomination. L'Aviron a réagi en début de matinée avec un communiqué annonçant l'arrivée d'Elissalde comme conseiller du président. Il s'agit d'un retour aux sources pour le Rochelais, au club de 2006 à 2009. "C'est une mission d'intérim, Alain Afflelou m'a demandé de devenir son conseiller spécial (à partir de juin 2012)", a déclaré le technicien, qui veut "redonner vie à ce groupe". Et il ne fait pas dans la demi-mesure en affirmant que "les résultats et le jeu n'étaient pas à la hauteur des ambitions des dirigeants et ils ont clairement demandé de remettre de l'ordre dans le groupe, de façonner une équipe pour le combat".

Sur le terrain, après le flou, l'éclaircie est apparue en fin de journée. Dans la matinée, le directeur du rugby Christian Gajan a été "dispensé de travail" tout comme les deux entraîneurs Thomas Lièvremont (avants) et Frédéric Tauzin (arrières). Quelques heures après, Elissalde a affirmé avoir "choisi Didier Faugeron", ancien du Stade Français, et Pierre-Henry Broncan, actuellement à Colomiers, pour le seconder. "Il faut des hommes nouveaux pour m'épauler. "Derrière, j'ai choisi Didier Faugeron, ancien coach d'Agen et du Stade Français (toujours sous contrat avec le club parisien mais sans poste précis, ndlr). Devant, ce sera l'actuel entraîneur de Colomiers, Pierre-Henry Broncan, qui interviendra à mi-temps, le mardi et le mercredi, car je m'occuperai également des avants". Statu quo en revanche pour "le staff de préparation physique, des gens avec qui je travaillais il y a déjà cinq ans".

Affelou aux affaires

Le lunetier Alain  Afflelou, actionnaire principal de Bayonne est devenu président  du club, a annoncé mardi son prédécesseur Michel Cacouault, et son élection sera officielle samedi. Cette nomination était attendue depuis longtemps compte tenu de l'implication de l'ancien président des Girondins de Bordeaux. L'an passé, il avait déjà été au cœur d'un bras de fer entre l'ancien président Francis  Salagoïty et un groupe de partenaires qui souhaitait donner un nouvel élan à  l'Aviron. Cette lutte pour la présidence avait abouti au départ de M. Salagoïty  remplacé aussitôt par Michel Cacouault, un proche du lunetier. Pendant cette  période. Âgé de 63 ans, Afflelou, fondateur et dirigeant d'une franchise d'optique, avait aussi été président de l'US Créteil (1997-2001 en National puis en Ligue 2).

L'Aviron bayonnais, qui affichait des ambitions européennes en début de saison, s'est offert une vraie crise comme Perpignan qui a limogé son manager Jacques Delmas. Depuis son retour dans l'élite en 2004, le club basque a usé et consommé treize entraineurs. L'équipe première n'a jamais pu travaillé plus de deux saisons de suite complètes avec le même staff. A la différence, Castres, Montpellier, Clermont, le Racing, sans parler de Toulouse (Guy Novès est en place depuis... 1989) ont des staff qui travaillent depuis plus de deux ans. La réussite est ce prix-là.

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