Biarritz officiellement en ProD2
Fournisseur d'internationaux
Cette présence au haut niveau, le BO la doit d'abord à son mécène Serge Kampf, patron du groupe Cap Gemini, et à la bonne gestion de son ancien président Marcel Martin, aux manettes pendant dix ans (1998-2008), chapeauté par Serge Blanco, ancien président de la Ligue Nationale, figure historique du club dont il a été l'arrière, le capitaine, la tête pensante, puis le président (1995-1998 et depuis 2008).
Tout a commencé en 2000 avec la victoire en finale de la Coupe de France à Bordeaux contre Brive (24-13) sous les ordres de Patrice Lagisquet et Laurent Rodriguez, jetant les bases d'un avenir radieux, matérialisé en 2002 par un titre de champion de France obtenu après prolongations face à Agen (25-22). Le BO, devenu attrayant fait venir Dimitri Yachvili, Imanol Harinordoquy, Damien Traille et Thierry Dusautoir et s'appuie sur sa pléiade d'internationaux - Jérôme Thion, Serge Betsen, Nicolas Brusque, Thomas Lièvremont - pour empocher deux nouveaux titres de champion en 2005 contre le Stade Français (37-34 a.p.) et surtout en 2006 en atomisant Toulouse (40-13).
Vainqueur du Challenge Européen en 2012
A son apogée, Biarritz atteint cette même année la finale de la Coupe d'Europe, qu'il perd à Cardiff contre la province irlandaise du Munster (19-23). Toujours placés par la suite, les Biarrots refont parler d'eux en 2010 en disputant une nouvelle finale européenne 100 % française, au Stade de France. Le Stade Toulousain prend sa revanche de 2006 (19-21). Avec des cadres avançant en âge et face à une concurrence de plus en plus exacerbée des "nouveaux riches", notamment Toulon et le Racing, ils obtiennent leur unique titre européen en 2012 en remportant le Challenge européen, la deuxième coupe d'Europe, aux dépens de Toulon (21-18).
Une saison de galère sur le terrain et en coulisse
Puis, tout s'est effrité peu à peu. Cette saison, les blessures n'ont pas épargné le BO et comme l'effectif était moins riche en quantité et en qualité que les exercices précédents, le manque s'est rapidement fait sentir. "Dans une saison, il y a des choses que l'on maîtrise, d'autres moins et d'autres pas du tout", souligne un poil amer l'entraîneur Didier Faugeron.
Si rien ne fût simple sur le terrain pour le club de Serge Blanco, les coulisses n'arrangèrent rien non plus, notamment le fameux serpent de mer de la fusion avec Bayonne qui occupa les esprits pendant un gros mois. "On a appris cette fusion par la presse, ce fut d'autant plus dur. On se pose des milliers de questions, alors qu'on a des matches à préparer. Quand on est joueur, on doit être dans son match. Mais là, ça n'a pas aidé à la sérénité du groupe", confesse le demi de mêlée Dimitri Yachvili.
Attention à la dégringolade !
Fin de cycle, fin d'époque. Le pire est peut-être à venir si Cap Gemini ne remet pas un peu d'argent dans les caisses. Sans autre partenariat d'envergure, pour un club privé de la nouvelle manne des droits télé, c'est une rétrogradation financière en Fédérale qui pointe.
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