Bayonne-Toulouse, les doutes en jeu
Les deux équipes ne sont pas en pleine forme. L'une (Bayonne) ressemble plus à un malade que l'autre (Toulouse), à l'allure d'un convalescent. Au stade Jean-Dauger, les deux équipes tenteront de se rassurer. Ce sera plus compliqué pour l'une que pour l'autre. Les hommes de Guy Novès ne sont pas habitués à subir de récurrentes défaites. A Biarritz, mais surtout à Anoeta la semaine dernière, ils ont subi une domination dans le jeu peu habituelle. Au contraire, les Bayonnais deviennent des coutumiers des départs ratés.
Et le changement d'entraîneurs, avec l'arrivée du duo Christophe Deylaud-Christian Lanta n'a pas tout révolutionné. "Je comprends l'attente des supporters. Elle est légitime. Mais il faut qu'on reste dans notre bulle. C'est le seul moyen de trouver de l'efficacité et des solutions pour faire passer ce groupe d'une psychologie de perdant à une psychologie de gagnant", déclarait Lanta dans Sud Ouest. Avec un Phillips qui ne fait pas l'unanimité, un Rokococko qui court toujours après son premier essai sous ce maillot, les "stars" sont toujours à la peine. Et la blessure à la cheville de Potgieter oblige les techniciens à revoir leur charnière. Heureusement, Tialata devrait être apte à prendre place sur le côté droit de la mêlée, pour renforcer un secteur crucial pour rêver de succès. L'an dernier, l'Aviron s'était imposé (18-13). Battus la semaine dernière par les Racingmen, les Basques sont déjà au pied du mur. Et celui qui se profile est très haut, comme le glisse Christian Lanta: "Nous n'avons pas de baguette magique. Seule la victoire, voire un match référence, pourrait offrir la dose de confiance nécessaire pour libérer les joueurs. Encore plus contre une grosse écurie. Ca tombe bien, il y en a deux qui arrivent (Toulouse et Biarritz, Ndlr)".
Le retour de Servat
Et le premier n'a aucune envie de servir de référence. A Toulouse, la claque reçue contre l'USAP (34-20) pourrait bien avoir remis du plomb dans les têtes. "C'est vrai que depuis 19 ans on entre dans les phases finales de manière assez régulière, cela contribue à ce laxisme de ce début de saison où on se dit que les choses vont devenir importantes un peu plus tard", explique Guy Novès, le manageur, qui remobilise ses troupes en rappelant qu'il n'y a "plus de temps (à perdre) et que les points perdus ne se rattraperont pas. Certaines équipes l'ont payé par le passé et on ne voudrait pas faire partie de celles-ci". Ici, pas question de crise. La 4e place et l'expérience du club évitent ce genre de dérive. Mais une défaite à Bayonne pourrait modifier cette ambiance. Reste que Toulouse a toujours réagi lorsque les résultats n'étaient pas à la hauteur. Le manageur du club en a l'habitude et il affiche sa confiance: "Il y a simplement une équipe qui est en train d'essayer de trouver des repères, qui a vécu trois ans de succès et qui, naturellement a sûrement l'impression que les choses sérieuses vont commencer à partir des phases finales. Il ne faut pas s'affoler, c'est normal que le Stade toulousain ne soit pas encore à plein régime, il faut rester cool."
Au coeur de cette opposition, des retrouvailles particulières pour Christophe Deylaud, ancien de la maison toulousaine comme pour Cédric Heymans, mais aussi de l'autre côté pour Yoann Huget. Et que dire de William Servat, retraité depuis juin, qui pourrait reprendre du service au talon suite aux nombreuses blessures (Botha, Tolofua) qui réduisent le nombre de talonneurs à une seule unité (Lacombe). "Compte tenu des blessures, nous avons demandé à la Ligue, en début de semaine, la possibilité de requalification de Servat", a déclaré Jean-René Bouscatel, le président toulousain. L'an passé déjà, l'adjoint de Novès, Jean-Baptiste Elissalde, avait repris du service à la mêlée.
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