Tournoi des 6 Nations - Des promesses et des regrets, le bilan de Jacques Brunel pour le XV de France
Un tout petit point. Et des occasions à la pelle laissées en route. La 2e place du Tournoi 2018, ce qui aurait été le meilleur résultat de l'équipe de France depuis 2011, a filé pour finir dans les mains expertes des Gallois.
"Ca a été un match très dur, face à une bonne équipe française. Je suis extrêmement satisfait", soulignait d'ailleurs Warren Gatland, le sélectionneur des Diables Rouges. Davantage de possession (51% contre 49%), plus intraitable au plaquage (94% contre 84%), moins pénalisée (8 contre 12), l'équipe de France a tout fait mieux que le pays de Galles. Sauf qu'elle a manqué de réalisme. En passant une pénalité sur les deux ratées (Machenaud 40e et Trinh-Duc 68e), cela aurait offert la victoire, et donc le deuxième strapontin de cette compétition.
Si près, et pas si loin
"On est près des meilleurs, et en même temps, cela nous donne des regrets", résumait ainsi Jacques Brunel après cette 4e place. "Le bilan est satisfaisant, et en même temps pas satisfaisant. Il y a une assise technique, d'état d'esprit, qui nous fait penser qu'on va pouvoir progresser rapidement." Mais ce samedi soir, le sélectionneur avouait être "déçu car encore une fois c’est un match qu’on peut gagner." Mathieu Bastareaud, le capitaine d'un soir, était sur la même longueur d'ondes: "Les occasions, on les a. On a passé pas mal de temps dans leur camp. On n'a pas su scorer, c’est frustrant. Ce qu’il y a de positif, c’est que cette défaite apporte un peu d’espoir."
L'espérance, c'est d'abord l'état d'esprit, mais pas seulement: "La cohésion, l’engagement. Sur ses fondations là, on va pouvoir bâtir quelque chose", avance Jacques Brunel, qui souligne encore une fois la bonne performance défensive de ses troupes.
Un groupe d'avenir ?
Mathieu Bastareaud, qui voulait vivre son capitanat comme au RCT, n'y est pas parvenu. "Il y a eu beaucoup de stress. J’avais dit que je gérerais comme à Toulon, mais c’est pas vrai. J’ai été pris par l’enjeu. Capitaine de l’équipe de France, c’est complètement fou." Cela ne l'empêche pas de voir plus loin pour ce collectif: "Il y a du mieux dans les intentions, même si ce n'est pas encore tout à fait précis. Il faudra travailler beaucoup la précision sur nos lancements. Travailler notre cohésion. Ne pas cesser d’y croire. Si quelqu’un doute, il n’a pas sa place dans cette équipe. Il faut grandir. Vite."
Avec ce capitanat, le trois-quarts centre a en tout cas donné d'autres espoir à son sélectionneur: "Il est une des pièces maitresses", reconnaît Jacques Brunel. "L’important, c’est qu’on en ait plusieurs. Avant, Guilhem (Guirado) était un peu seul, et il s’est épuisé quand ça n’allait pas. Il faudra qu’on ait plusieurs points d’appui." Un groupe est peut-être né en 2018. A un an et demi de la Coupe du monde.
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