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Six Nations : L'Irlande maîtrise l'Angleterre et s'offre un 3e Grand Chelem

Dominateur dans tous les compartiments du jeu, le XV d'Irlande a logiquement maîtrisé l'équipe d'Angleterre à Twickenham (15-24) pour remporter son cinquième match dans ce Tournoi des Six nations. Il s'agit du troisième Grand Chelem des Irlandais dans cette compétition après ceux obtenus en 1948 et 2009. Menant 21-5 à la pause à la faveur de trois essais inscrits sous la neige, les coéquipiers de Jonathan Sexton se sont contentés de gérer la deuxième période avec une grande sérénité.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Après avoir assuré la victoire finale dans cette édition 2018 depuis son succès contre l'Ecosse le 10 mars, le XV au Trèfle a choisi le jour de la Saint- Patrick pour signer un Grand Chelem mérité. La performance est d'autant plus jouissive pour les Irlandais qu'elle se scelle à Twickenham, face à une équipe d'Angleterre qui a enchaîné une troisième défaite d'affilée après celles concédées face à l'Ecosse puis la France. Et la piètre performance des Anglais, maladroits et peu inspirés, a sans doute permis à l'équipe de Joe Schmidt de prendre le contrôle de cette rencontre. Les Irlandais ont ainsi enchaîné une 12e victoire consécutive -un record- et se retrouve à présent et fort logiquement, deuxième nation mondiale.

Ce succès revient avant tout aux joueurs, mais le tacticien néo-zélandais Joe Schmidt a sans conteste sa part de responsabilité. Depuis qu'il est en poste, les Irlandais ont déjà remporté trois Tournois (2014, 2015, 2018). Ils auront les dents longues pour la prochaine Coupe du monde qui se déroulera l'an prochain au Japon. Des joueurs d'expérience et de talent comme Sexton, Murray, Stander ou O'Mahony ont montré la voie à la nouvelle génération dorée avec le deuxième ligne James Ryan, le centre Gary Ringrose ou l'ailier Jacob Stockdale, nouveau détenteur du record dans le Tournoi des six nations (depuis 2000) avec sept essais dans un même édition, tous nés en 1995 ou 1996.

Côté anglais, le bilan est bien plus amer. Les hommes d'Eddie Jones sont donc sur une aussie triste que surprenante série de trois revers. Le début de match a fini de plomber le moral des Anglais, après un premier essai adverse dès la sixième minute, alors que Ringrose aplatissait une chandelle de Sexton mal négociée par Watson. Une action amenée quelques secondes plus tôt par un plaquage à retardement de Farrell sur Kearney. Les hommes en vert ne seront jamais rejoints. Une petite combinaison autour de Sexton permettait à Aki de percer, puis de servir Stander finissait en force au pied du poteau (14-0, 24). Les Anglais réagissaient enfin et réussissaient à développer un peu de jeu pour la première fois du match. Ils gaspillaient néanmoins quatre pénaltouches, et de précieuses minutes en supériorité numérique après le carton jaune du flanker O'Mahony, avant de réduire l'écart sur un superbe coup de pied à suivre de Farrell pour Daly (32, 5-14).

Trois essais anglais, zéro transformation

Mais à 14 contre 15, les Irlandais, très sérieux, conservaient ensuite le ballon pour ne pas s'exposer à la domination anglaise... pour mieux frapper lors de la dernière action de la première période. Lancé sur le côté fermé, Stockdale s'échappait et tapait par-dessus Brown, entré un peu plus tôt après la blessure de Watson, puis parvenait à aplatir juste avant que le ballon ne sorte de l'en-but. Eddie Jones avait choisi d'agrandir les en-buts de Twickenham avant le match, un choix payant... pour les Irlandais (21-5, 40). Toujours aussi sérieuse, l'Irlande a ensuite limité la casse en seconde période, capitalisant sur les erreurs anglaises pour se dégager. Le XV de la Rose a bien marqué deux nouveaux essais par Daly (62) et May (80), mais c'était plus une question d'honneur, tant il semblait impossible de revenir sur un XV du Trèfle si bien organisé. Pour la Saint-Patrick et pour la première fois depuis 2010, Twickenham était bien trop irlandais.

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