6 Nations : l'exclusion de Haouas a coûté très cher aux Bleus face à l'Ecosse
Ce sont 53 minutes qui s’égrèneront sans doute longtemps dans la tête de Mohamed Haouas. 53 minutes durant lesquelles le pilier du XV de France a laissé les siens en infériorité numérique face à des Ecossais déchaînés. 53 minutes qui auront, certainement, changé la face du Tournoi 2020. Avant ce coup de sang, et ce coup de poing, les Bleus avaient certes cumulé les coups du sort avec les blessures de Chat, de Ntamack et le carton jaune de Cros. Mais, par la magie d'un coup de pied de Dupont, Penaud avait replacé les Bleus devant au score (6-7, 33e). Contre le cours du jeu, mais peu importe finalement.
On se disait alors que les Tricolores avaient surmonté ce départ catastrophique et qu'ils étaient repartis de l'avant. L'horizon du Grand Chelem se dégageait à nouveau. Mais, quatre minutes après l'essai de Penaud, une nouvelle rixe entre Français et Ecossais, comme il y en avait déjà eu quelques-unes depuis le début du match, allait tout faire basculer. C'est monnaie courante que les esprits s'échauffent dans le rugby et que l'on s'échange quelques amabilités en se prenant par le col mais c'est beaucoup plus rare, et grave, que l'on donne du poing à ce niveau. Les images sont impitoyables pour Mohamed Haouas, coupable indéfendable d'un coup de poing violent au visage de Jamie Ritchie.
La brutalité du geste n'est pas sans rappeler, hélas, l'exemple le plus récent de Sébastien Vahaamahina. On ne manquera certainement pas de le rappeler à Haouas ces prochains jours. Dans les deux cas, que ce soit en quart de finale de Coupe du monde contre les Gallois ou dans ce match décisif pour un Grand Chelem, cette perte de sang-froid a coûté extrêmement cher au XV de France.
Le joueur de 25 ans avait déjà manifesté quelques signes de nervosité contre le pays de Galles il y a 3 semaines mais son carton jaune n'avait pas porté à conséquences. S'il devra absolument canaliser son énergie s'il veut continuer à progresser, il ne faudra pas pour autant oublier l'énorme contribution du Montpélliérain dans les trois succès des Français dans ce Tournoi 2020. A 25 ans, il présente toutes les qualités de l'avant moderne : mobile, endurant et féroce. Parfois juste un peu trop.
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