6 Nations : L'Ecosse enfonce l'Italie
"Quand on n'a plus rien, on n'a plus rien à perdre" disait Bob Dylan. C'est bien l'avantage de ce genre de match entre deux équipes, déjà doublement défaites en ce début de Tournoi, et qui n'ont quasiment pas d'autre choix que de jouer le tout pour le tout pour éviter la cuillère de bois promise au perdant. Résultat, des joueurs qui courent comme des poulets décapités, des relances dans les 22, des maladresses aussi bien sûr, mais surtout aucun temps mort. Et un plaisir quasi enfantin à regarder cette partie échevelée à laquelle il ne manque que la justesse technique dans la zone d'essai pour que le score soit à la hauteur du spectacle.
A l'image de cette chevauchée magique mais inachevée de l'ailier Bellini, la Squadra domine mais ne conclut pas et, comme trop souvent, se fait cueillir comme une bleue (azzura évidement) par un contre létal. Stuart Hogg fait encore partie de ces joueurs capables de faire basculer un match sur un éclair. Face à l'Irlande et et l'Angleterre, il l'avait effectivement fait, mais dans le mauvais sens en commettant deux erreurs indignes de lui. D'un rush louvoyant, l'arrière écossais rappelle pourquoi il est toujours l'un des meilleurs arrières du monde, dépose toute l'arrière garde transalpine et marque enfin l'essai que ce match mérite (0-5, 24e).
Malgré l'exploit personnel de Hogg, le XV du Chardon n'en mène pas large. Certes l'Italie continue de vendanger les opportunités qu'elle se crée, mais il faut attendre le début de la seconde période pour voir les joueurs au tartan prendre le large. Remarquablement patients et organisés derrière leur pack, ils enchaînent 18 temps de jeu dans les 22 mètres italiens pour finalement trouver la faille grâce à Harris (0-10, 47e).
Quand l'Italie rime avec fanny
Il ne reste plus aux hommes de Gregor Townsend qu'à gérer leur bien. Une tâche d'autant plus facilitée par le carton jaune infligé à Zani, auteur d'un vilain déblayage, à dix minutes de la fin. Hastings, en toute fin de match, s'engouffre dans la brèche (0-17, 80e). L'Italie n'a vraiment pas besoin de ça. Encore une fois, elle a montré des qualités intéressantes mais surtout des lacunes abyssales. Cela fait 5 ans que les Transalpins n'ont plus gagné dans le Tournoi et la cuillère de bois leur est à nouveau promise. Déjà fanny au pays de Galles lors du premier match (42-0), ils enchaînent une seconde bulle. Et l’Irlande et l'Angleterre se profilent...
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