6 Nations féminin : les Bleues doivent mettre fin au chemin de croix face à l'Angleterre
"On doit être humbles et affamées, notre devise. On doit la respecter." Gaëlle Hermet, la capitaine, se permet de rappeler la maxime autoproclamée du XV de France féminin. Les Bleues doivent redevenir affamées et vite. En défiant l'Angleterre dès le premier match du Tournoi des Six Nations (13h30 sur France 2 et France tv sport), les Françaises n'ont pas le droit à l'erreur. "L'objectif, c'est la performance et donc le gain du Tournoi. Le premier match va être décisif", prévient la manager Annick Hayraud.
Dans ce duel entre les quatre derniers vainqueurs, les Anglaises tiennent la pancarte de favori. Le récent historique fait mal aux Tricolores. L'an passé, le XV du Coq et de la Rose se sont défiés quatre fois, pour quatre défaites françaises. "Les Anglaises sont les meilleures du monde. C'est une équipe très bien structurée. Tout est très bien rôdé, huilé. On rencontre ce qui se fait de mieux actuellement", certifie Hayraud.
Effacer le souvenir du dernier match
Toutefois, la manager des Bleues perçoit du positif dans cette spirale négative. "On veut devenir une des meilleures équipes au monde, donc on se confronte aux meilleures régulièrement. On a pris des risques de jouer cette nation. Mais en termes d'expérience, de vécu, ça nous apporte". Gaëlle Hermet évoque notamment le dernier match face à l'Angleterre, en novembre 2019 (17-15). "On perd dans la dernière minute. On menait au score et on perd. Il y a eu beaucoup de frustration et de déception. Mais ça a été un déclic. On a grandi encore plus qu'avant. Ça va nous servir".
Alors comment sortir de cette mauvaise série ? "On doit promouvoir notre jeu, le mettre en place. On doit mettre du rythme, de la vitesse. C'est notre ADN, notre socle. On a un groupe qui est fort et qui vit bien", assure Hermet. "Quand on arrive à les faire déjouer, c'est quand on leur met la pression", rajoute Annick Hayraud. Pour changer la donne, le XV de France prend part à plus de matches dans l'année, et face aux meilleures équipes du monde. Auparavant, le Tournoi des Six Nations représentait une majorité des rencontres de la saison. En 2019, les Bleues ont participé à un tournoi d'été aux Etats-Unis face au top mondial (Nouvelle-Zélande, Angleterre, Etats-Unis et Canada). L'objectif est ainsi de "se réunir le plus souvent possible dans l’objectif de ne jamais repartir de zéro".
Le Mondial 2021 en tête, déjà
L'encadrement tricolore a donc modifié son suivi des joueuses tout au long de la saison. "Il y a un écart important entre le championnat et le niveau international. On retrouvait parfois les filles, on devait reprendre à zéro", reconnait Annick Hayraud. "On travaille avec les clubs, avec la préparation physique pour qu'elles reviennent en forme. On ne veut pas les lâcher." Safi N'Diaye confirme : "Depuis un an, nous avons des stages beaucoup plus souvent, ou alors le staff se déplace dans nos clubs".
Pour le XV de France, ce Tournoi marque une étape de plus vers l'objectif affirmé du Mondial 2021. "Nous recherchons de la stabilité dans le groupe mais cela ne veut pas dire qu’il est fermé. On essaie néanmoins de garder une architecture d’équipe qui risque de ne pas trop bouger", indique Samuel Cherouk, entraîneur en charge des avants. "Une victoire face aux Anglaises validerait le travail fait par les joueuses", espère Annick Hayraud. "Il y a trois semaines, on a fait un stage très dur. Certaines disaient que c'était le plus difficile de leur carrière. Tout ça dans un état d'esprit remarquable. Ça me fait dire qu'on va battre ces Anglaises".
Avec Cécile Grès.
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