Rugby : Guy Novès succédera à Philippe Saint-André au poste de sélectionneur du XV de France, après la Coupe du monde
Novès possède le palmarès le plus étoffé du rugby français avec dix titres de champion de France et quatre couronnes européennes en tant qu'entraîneur, depuis 1989.
Fumée blanche dimanche 31 mai au-dessus de Marcoussis : après moults conciliabules et un vote à bulletin secret vendredi, les sept "sages" de la Fédération française de rugby appelés à désigner le successeur de Philippe Saint-André ont bien adoubé Guy Novès, donné comme favori depuis plusieurs semaines.
Patron emblématique du Stade Toulousain depuis plus de vingt ans, Guy Novès va tourner la page rouge et noire pour prendre dans cinq mois la tête d'un XV de France sans couleur.
Il entrera en fonctions au 1er novembre, après une Coupe du monde qui s'annonce bien incertaine pour les Bleus. Entre-temps, Novès officialisera également le nom de ses deux adjoints et de son staff. Deux anciens Toulousains ayant évolué sous les ordres de Novès, Yannick Bru, actuel entraîneur des avants du XV de France, et Jean-Frédéric Dubois, en charge des arrières du Stade Français, sont fortement pressentis pour le rejoindre.
"Un grand honneur et une grande responsabilité"
"Etre à la tête du XV de France et représenter son pays, c'est à la fois un grand honneur et une grande responsabilité", souligne le nouveau "manager-sélectionneur" dans le communiqué envoyé dimanche par la FFR.
Agé de 61 ans, Novès se targue une expérience incomparable au haut niveau, ce qui lui a donné probablement un temps d'avance sur ses concurrents pour le poste, comme le manager de Bordeaux-Bègles Raphaël Ibanez ou encore l'ancien entraîneur de Montpellier Fabien Galthié, deux quadragénaires.
Avec dix titres de champion de France et quatre Coupes d'Europe dans sa vitrine personnelle d'entraîneur du Stade Toulousain, Novès incarne la réussite et sa nomination n'a vite guère fait de doutes.
"Le plus beau palmarès du rugby français"
"Avec Guy Novès, la FFR et le XV de France pourront compter sur la passion mais aussi sur les compétences du plus beau palmarès du rugby français", déclare ainsi le président de la FFR Pierre Camou. Déjà sollicité en 2011, Novès avait cependant refusé l'offre, officiellement pour raisons familiales. La question était donc de savoir si le Toulousain, qui habite près du stade Ernest-Wallon, accepterait cette fois de quitter le club qui l'a biberonné depuis ses 20 ans, comme joueur puis manager.
Mais il a bien répondu à l'appel à candidatures de la Fédération française lancé début avril et clos à la fin du même mois. La FFR avait alors extrait 8 dossiers de la pile de 66 CV reçus au Centre national du rugby de Marcoussis, parmi lesquels celui de Novès.
Chacun des candidats a pu ensuite présenter deux heures durant son projet dans les salons d'un hôtel parisien, devant les sept dirigeants de la FFR: Pierre Camou, les vice-présidents Serge Blanco et Jean Dunyach, l'ancien Directeur technique national Jean-Claude Skrela et l'actuel Didier Retière, l'ancien président de l'organisateur de la Coupe d'Europe (ERC) Jean-Pierre Lux ainsi que l'ancien manager du XV de France Jo Maso.
"Devoir de réserve"
Novès a donc obtenu la majorité des voix lors du vote réalisé cette semaine par la FFR et le voilà propulsé à la tête d'un XV de France qu'il a souvent épinglé, notamment pour sa propension à essorer ses Toulousains. Durant les prochains mois, Novès sera cependant tenu à un "devoir de réserve", précise la FFR, "afin de permettre au XV de France de travailler dans la sérénité avant et pendant l'échéance primordiale que constitue la Coupe du monde". "Je suis le premier supporteur du XV de France et je lui souhaite de tout cœur de faire une grande Coupe du monde", abonde en écho Novès.
Auparavant, il sera davantage préoccupé par son Stade qui vient de se qualifier pour les demi-finales du Top 14 et affrontera Clermont samedi prochain. De quoi lui offrir une sortie à la mesure de sa carrière dans la Ville Rose
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