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ProD2 : Brive et Oyonnax au-dessus d'un championnat homogène ?

Trois mois et demi après le sacre de Perpignan et la montée de Grenoble aux dépends d’Oyonnax, la ProD2 reprend ses droits ce vendredi soir. Un championnat de plus en plus homogène où les prétendants à la qualification seront nombreux, tandis que pour certains, la saison pourrait être compliquée.
Article rédigé par Maxime Gil
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Oyonnax et Brive, légitimes favoris

7 jours. Voilà une semaine que le rugby est en émoi. Depuis que, dans les vestiaires du stade Jean-Alric, Louis Fajfrowski a perdu la vie, après trois malaises consécutifs à un plaquage anodin et dont il s’était relevé comme tout rugbyman, malgré une sortie imposée par précaution. Difficile donc dans ce contexte de se focaliser sur ce qui rassemblait pourtant Aurillac et Rodez : la préparation d’une saison, de ProD2 en l’occurrence pour le club cantalou, qui débute ce vendredi. Rien ne sert d’épiloguer sur un SACA meurtri et dont la rencontre contre Oyonnax, décalée ce dimanche (16h15) semble anecdotique. Bien que leur saison s'annonce également difficile sur le plan sportif.

Difficile également pour les Oyomen de venir affronter une équipe pour qui le rugby passe actuellement au second plan. Pourtant, les hommes d’Adrien Buonnonato ne voudront pas manquer leur entrée en lice dans un championnat dont ils étaient sortis champions en mai 2017. Pour prendre à nouveau l'ascenseur dans le bon sens, les Haut-Bugistes pourront s’appuyer sur un groupe expérimenté avec Vincent Debaty (pilier), Valentin Ursache (3e ligne), Ben Botica (ouvreur) ou encore Roimata Hansell-Pune (centre). L’USO fait office de favori dans l’antichambre de l’Elite du rugby français.

Brive devrait également jouer les premiers rôles cette saison, malgré les départs de nombreux cadres (Brugnaut, Tadjer, Ledevedec, Sanconnie, Koyamaibole, Burotu, Lapeyre ou encore Germain). Mais tous n’ont pas quitté le navire, avec pour ambition de remonter le CAB aux côtés de Jérémy Davidson. Les six ans d’expérience de l’Irlandais à la tête d’Aurillac (qu’il a emmené en demi puis en finale) devraient être bénéfiques à une équipe qui comptera encore dans ses rangs beaucoup d’expérience entre Karlen Asiehsvili (pilier), François Da Ros (talonneur), Saïd Hirèche, Dominiko Waqanibutortu (3e lignes), Samuel Marquel (mêlée), Matthieu Ugalde (ouvreur), Arnaud Mignardi, Félix Le Bourhis (centres) ou encore Thomas Laranjeira (arrière), pour ne citer qu’eux. La jeunesse de l’explosif pilier Demba Bamba, champion du monde U20, ainsi que de l’ancien joueur de Soyaux-Angoulême, Victor Lebas (3e ligne), devraient être des atouts indéniables dans la quête du Top 14 pour les Brivistes.

Le nouvel équilibre biterrois et biarrot

Derrière les deux anciens pensionnaires du Top 14, du monde se bouscule pour intégrer les six places qualificatives pour les phases finales. Montauban tentera de capitaliser sur sa bonne saison dernière (2e de la phase régulière) et de se relever de son cuisant échec à domicile contre Grenoble, en demi-finale. Mont-de-Marsan, habitué à jouer le haut du tableau ces dernières saisons, sera également attendu dans une ProD2 qui aura par ailleurs les regards tournés vers Béziers. Surprenants 5e, les Biterrois étaient pourtant bien mal engagés au cœur de l’automne. Les nombreux mouvements estivaux auront-ils perturbés l’équilibre trouvé par David Aucagne et David Gérard ?

Un équilibre toujours aussi fragile du côté de Biarritz où une guerre de pouvoir interne au club a failli lui coûter une relégation sur tapis vert au début de l’été. Annoncée dans un premier temps le 18 mai par la DNACG, la descente pour problèmes financiers est finalement annulée le 22 juin après un sauvetage in-extremis. Mais dans ce contexte pesant, difficile d’imaginer le Biarritz Olympique dans les six premiers à l’issue des 30 journées.

Massy et Bourg-en-Bresse en perdition ?

A contrario d’une équipe de Nevers qui ne cesse de se développer. Aux portes des barrages en avril dernier, les Nivernais pourraient bien venir jouer les trouble-fêtes avec notamment l’arrivée phare de l’international néo-zélandais Zac Guildford. Le promu Aix-en-Provence est aussi armé pour bien figurer dans cette ProD2 avec les arrivées de Christophe André et Poutasi Luafutu (3e lignes), Clément Darbo (mêlée), Lachie Munro et Nicolas Bézy (ouvreurs), ainsi que de Seremai Burotu (centre) et pourrait, tel Nevers la saison dernière, avoir un rôle d’outsider jusqu’au bout de la saison.

De son côté, Bayonne ne semble pas armé pour intégrer le Top 6 et devrait stagner dans le ventre mou malgré l’arrivée de Yannick Bru aux commandes du sportif, tout comme Colomiers, Vannes, Carcassonne ou encore Angoulême. Enfin, la saison s’annonce compliquée pour Massy, amputé de son arrière et buteur Thomas Girard, parti à Colomiers, ainsi que pour Bourg-en-Bresse, dont le léger recrutement laisse entrevoir des week-ends difficile.

Mais seulement sur le papier, car seule la vérité du terrain établit l’ordre final d’une ProD2 qui semble tout de même de plus en plus ouverte. Aura-t-on droit à nouveau à « une Grenoble », monté en Top 14 après être passé par un barrage, une demi-finale à l’extérieur, une finale perdue et un match de montée/descente à domicile ?

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