Pro D2 : Perpignan retrouve l'élite quatre ans après
Dans un stade Ernest-Wallon drapé de sang et or, les couleurs du club catalan, et envahi par ses supporters à la fin de la rencontre, Perpignan a été sacré champion de France de Pro D2. Et ainsi retrouvé sa place sur la carte du rugby français et son rang, après une traversée du désert de quatre ans à l'échelon inférieur. Le rang d'un grand nom de l'ovalie, aux sept Boucliers de Brennus (1914, 1921, 1925, 1938, 1944, 1955 et 2009). L'impatience des Catalans à revenir dans l'élite s'est manifestée dès l'entame avec un essai de Jonathan Bousquet au bout de trois minutes de jeu. Si Grenoble ne s'est pas affolé en prenant l'avantage sur un essai d'Ali Oz (16e, 7-10), l'USAP en a inscrit un deuxième par Enzo Selponi (32e) pour virer à la pause avec un point d'avance (14-13). Et a définitivement fait craquer les Isérois en deuxième période avec trois essais supplémentaires d'Adrea Cocagi (52e), de Raphaël Carbou (68e) et de Lifeimi Mafi (72e) qui ont mis fin à quatre années de purgatoire.
Quatre années de galère
En grande difficultés financières au début des années 2010, sauvé financièrement par le chef d'entreprise François Rivière, l'USAP avait sombré en 2014 en Pro D2. Une descente vécue alors comme une humiliation par les Catalans après 103 ans de présence continue dans l'élite. Avaient suivi le départ inévitable de leurs meilleurs joueurs (Camille Lopez, Guilhem Guirado, Sébastien Vahaamahina ou Sofiane Guitoune). Après une opération reconquête immédiate manquée en 2015 (demi-finale perdue face à Agen), l'USAP avait commencé à végéter en deuxième division, connaissant deux années compliquées où elle n'était pas parvenue à se qualifier pour la phase finale malgré son budget. Avant d'achever celle-ci en patron à la première place du classement. Figurant parmi les plus grosses écuries de Pro D2, l'USAP fera en revanche office de Petit Poucet en Top 14, François Rivière, son président, tablant sur un budget de 15 millions avant de passer à 20 millions l'année suivante. Si le club catalan parvient à s'y maintenir face à la course à l'armement mené par les grosses cylindrées de l'élite.
Une dernière chance pour Grenoble
Pour Grenoble, tout n'est pas encore terminé. Car les Isérois ont droit à une autre chance, conformément à la nouvelle formule d'accession/relégation, dans le cadre d'un barrage samedi à domicile face au treizième de Top 14, leur voisin Oyonnax. Mais c'est une énorme désillusion pour le plus gros budget de Pro D2 et troisième de la saison régulière qui rêvait à mieux un an après sa relégation. Et alors qu'il s'était imposé en demi-finale à Montauban (22-15). Et ce, afin d'oublier définitivement la dernière saison en Top 14 marquée par le départ anticipé de son manager Fabrice Landreau, l'éviction de l'entraîneur Bernard Jackman et la mise en examen pour viol présumé de trois joueurs. La page n'est donc pas encore tournée pour le FCG.
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