XV de France: les espoirs d'une défaite
Les progrès
L'état d'esprit
Beaucoup ont souligné la capacité de cette équipe à ne pas sombrer après avoir encaissé deux essais. "On n’a pas sombré", se réjouissait Morgan Parra. Et les premiers contacts, avec des plaquages agressifs de Fritz et Fofana, ont prouvé que l'équipe de France était prête au combat. "On s’était préparé non pas à jouer la Nouvelle Zélande mais à les battre", soulignait Philippe Saint-André. "ce groupe a un gros mental, une grosse force de caractère", constate Thierry Dusautoir.
Le jeu
Des intentions, beaucoup de jeu à la main, d'envie de franchir, avec de la continuité tout au long du match, ou presque. "Quand on a été ambitieux, quand on a gardé le ballon, quand on a fait des passes, leur a posé énormément de problèmes", se félicitait le sélectionneur. "Notre jeu, qu’on essaye de mettre en place, ce n’est pas rien", scande Morgan Parra. Le XV de France a clairement montré un style de jeu, qui n'était pas aussi visible durant le dernier Tournoi des 6 Nations comme de la tournée de juin.
La mêlée
Malmenée en Nouvelle-Zélande en juin, la mêlée tricolore a bien redressé la barre. Elle a souvent dominé son homologue, même si cela ne s'est pas toujours traduit par des points, notamment sur ces dernières minutes de jeu, où un talonnage à la main est venu mettre fin aux espoirs tricolores d'arracher le nul.
Les insuffisances
Le jeu au pied
Cela fait une dizaine d'années que le jeu au pied du XV de France est régulièrement pointé du doigt. Souvent trop court, parfois approximatif, il n'a pas été la bouée de sauvetage des Bleus. "Je voulais surtout trouver les touches pour ne pas qu'on s'expose à des relances", justifiait Rémi Talès, l'ouvreur. Il n'a pas été le seul à pécher dans ce domaine. Dans cette rencontre, le jeu à la main a été privilégié.
La touche
En phase défensive, les Bleus avaient décidé de ne pas tenter l'interception, pour mieux contrer les mauls. Mais lors des lancers français, les All Blacks ont joué le "contest" à fond, avec une certaine réussite, perturbant l'alignement français et lui subtilisant même une munition.
Le manque de réalisme
"Ce qui caractérise les All Blacks, c’est leur réalisme." Thierry Dusautoir a encore payé pour le constater, et se rendre compte que son équipe n'en est pas encore bien pourvue. Au milieu de la première période comme en fin de match, la France a eu les temps forts pour faire la différence, ou recoller. Elle ne l'a pas fait, à cause de la défense adverse mais aussi de quelques approximations ou mauvais choix.
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