Une "cellule technique" à la rescousse du XV de France
Où va le rugby français ? Personne ne le sait. Et ses dirigeants ne semblent pas plus maîtres de la situation. Pour résumer la réunion exceptionnelle du bureau fédéral: il est urgent d'attendre. Et de réfléchir. Et pour attendre sans en donner l'impression, une "cellule technique" a été créée. Sa composition sera connue sous quinze jours, et décidée conjointement par les deux présidents, de la FFR (Pierre Camou) et de la LNR (Paul Goze). "Au-delà des divergences de points de vue, tous les participants ont réaffirmé un objectif commun fort: mettre le XV de France au centre de l'organisation du rugby français afin de favoriser sa compétitivité", a souligné la FFR.
Selon la FFR, la réunion "exceptionnelle" du bureau fédéral (12 membres et 11 élus associés) a été marquée par un "débat libre et contradictoire". Quarante-huit heures après la déroute face aux All Blacks (62-13), Pierre Camou avait affirmé être "prêt à tout" pour donner des moyens au XV de France de se préparer, laissant pointer la mise sous contrats fédéraux des internationaux, qui permettrait à la Fédération d'employer les meilleurs joueurs et ainsi contrôler leur temps de jeu. Cette initiative avait été qualifiée de "casus belli" par Paul Goze, le président de la Ligue, représentant les clubs, notamment du Top 14, employeurs des joueurs.
Boudjellal poursuit ses attaques
Ces deux hommes doivent donc constituer cette "cellule technique", placée dans l'obligation de trouver des solutions pour sortir l'équipe de France de l'ornière. Un sacré défi. D'autant qu'ils devront affronter les attaques des observateurs, et de ceux qui ont un avis sur la question. Parmi eux, Mourad Boudjellal se place à la pointe du combat. Ce matin, le président du RCT a comparé Pierre Camou "à Fidel Castro, de temps en temps on nous le montre, puis il disparaît à nouveau. On a des images sans son. J'étais inquiet, mais j'ai vu qu'un bureau fédéral extraordinaire était réuni ce jeudi matin. On peut penser que ce soir on aura une fumée blanche et qu'on aura un président de la Fédération regonflé à bloc." Pas de fumée blanche mais une cellule technique. Hier, c'est son manageur, Bernard Laporte, candidat à la présidence de la FFR, qui demandait la démission de Camou ou un vote de confiance.
Quant à Guy Novès, qui prendra ses fonctions de nouveau sélectionneur le 1er novembre, il devra patienter pour savoir s'il doit faire comme ses prédécesseurs, ou s'il a de nouveaux moyens pour remonter les Bleus dans la hiérarchie mondiale.
Vidéo: Réunion sur fond de crise
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