Treize changements dans le XV de France pour affronter la Roumanie
C'était le plan de départ. Après l'Italie, Philippe Saint-André savait qu'il ferait tourner son effectif pour affronter la Roumanie en milieu de semaine. Il l'a fait, et dans les grandes largeurs. Seulement deux joueurs présents au début du match samedi dernier lors du succès sur les Italiens seront encore sur le terrain ce mercredi: Noa Nakaitaci et Louis Picamoles. Les deux hommes ont été à leur aise lors du premier match, mais ce n'est pas uniquement pour cela qu'ils conservent leur place. Avec la blessure de Yoann Huget, la rotation à l'aile se trouve un peu réduite. Car malgré l'arrivée de Rémy Grosso dans le groupe hier soir, le staff ne peut pas lancer le Castrais dans le grand bain avec seulement deux jours de travail collectif. Même s'il a faisait partie du groupe élargi, le puissant ailier a besoin de quelques jours pour s'immerger dans le XV de France, et ingurgiter les tactiques à savoir. "On va déjà lui donner le temps de rentrer dans le groupe, d'assimiler l'organisation collective. Après on sait qu'il est en forme, on connaît ses qualités de finisseur et de puncheur. C'est vrai qu'en arrivant hier soir (dimanche), en ayant seulement deux entraînements, c'était un peu juste pour commencer (face à la Roumanie). Mais il a beaucoup de chances de jouer contre le Canada (le 1er octobre)", a précisé le sélectionneur français.
Après le duo du RCT Tillous-Borde - Michalak face à l'Italie, le staff français lance cette fois Parra - Talès pour mener le jeu. Ce sera à eux d'offrir les bons ballons à une ligne de trois-quarts qui a de la "gueule". A priori, Wesley Fofana a rassuré l'encadrement médical au sujet de sa douleur musculaire à la cuisse. L'habituel leader des trois quarts sera sur le pré, avec à ses côtés Gaël Fickou, aperçu bien en jambes face aux Transalpins. Les deux hommes sont pétris de talent. A eux de le démontrer ballon en main. Derrière, on a choisi le dynamisme est les crochets avec le trio Guitoune-Dulin-Nakaitaci. Guitoune joue une grosse carte pour la suite de la compétition, pour s'offrir une place de titulaire à l'aile. L'essai de l'arrière du Racing à l'aile contre l'Angleterre est rangé aux placards. ""Brice est un grand comptétiteur, un grand joueur, il a l'opportunité de jouer à l'arrière, ça fait longtemps qu'il attendait ça", a indiqué Saint-André.
Beaucoup de coureurs dans le pack
La course est aussi un axe fort de la 2e et de la 3e ligne. Le Roux et Flanquart ne sont pas les plus costauds, mais le 3e lugne du Racing-Métro, reconverti pour l'occasion en 2e ligne, et le grand échalas du Stade Français présentent de sacrés gages pour se déplacer sur le terrain. C'est aussi le cas du trio Ouedraogo-Nyanga-Picamoles, chargé des relais mais également découpeur des offensives adverses. En revanche, devant, la 1e ligne sera de très fort tonnage. Uini Atonio et Vincent Debaty encadreront Dimitri Szarzewski, capitaine pour l'occasion.
Sur le banc, on retrouve les titulaires de samedi (Ben Arous, Maestri, Chouly, Michalak, Bastareaud), avec les remplaçants qui font banquette une deuxième fois (Kayser, Mas), mais aussi Rory Kockott, qui pourrait disputer son premier match de Coupe du monde sous le maillot français. "Le match de mercredi est très important pour la performance collective: je ne veux pas 15 joueurs égoïstes qui ne jouent que pour eux", a prévenu Saint-André, en appelant à l'humilité face à la 17e nation mondiale. "On peut gagner contre n'importe qui mais on fait attention à toutes les équipes, dont la Roumanie." Et pour ce groupe, au-delà des cas individuels, l'objectif est de gagner, avec la manière, et avec le bonus offensif.
Le XV de départ
Dulin - Guitoune, Fickou, Fofana, Nakaitaci - (o) Tales, (m) Parra - Ouedraogo, Picamoles, Nyanga - Flanquart, Le Roux - Atonio, Szarzewski (cap), Debaty
Remplaçants: Kayser, Ben Arous, Mas, Maestri, Chouly, Kockott, Michalak, Bastareaud
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