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Tous au chevet de Christchurch

Privée de Coupe du Monde à cause du séisme du 22 février dernier qui a fait 181 victimes, la ville néo-zélandaise de Christchurch panse toujours ses plaies. Si l'heure est à la reconstruction, tout le monde veut participer à la grande messe du Mondial, même sans match dans le Ami Stadium. "Notre ville est détruite mais nos esprits sont loin d'être écrasés", répète sans cesse le maire Bob Parker.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Les All Blacks en visite à Christchurch (WILLIAM WEST / AFP)

Depuis le début du Mondial, les habitants de Christchurch font comme si... Les supporters des All Blacks se retrouvent ainsi dans une "fanzone" (zone des supporters) pour suivre les matches sur un écran géant. Si les Néo-Zélandais se qualifient pour les quarts de finale, 40.000 personnes sont attendues sur ce site. Soit autant que si la rencontre avait eu lieu, comme programmé au départ, au Lancaster Park (ancien nom du stade) dont la structure et la pelouse ont été endommagées par le séisme d'une magnitude de 7 sur l'échelle de Richter. La reconstruction de Christchurch prendra "entre 10 et 15 ans", a dit Roger Sutton, directeur général de l'Autorité de reconstruction. Le Fonds monétaire international a estimé le coût de la reconstruction de la ville, qui compte 350.000 habitants, à 15 milliards de dollars néo-zélandais (environ 9 milliards d'euros). Le tremblement de terre a eu lieu vers midi quand les rues étaient emplies de monde. Il a fait 181 victimes et détruit ou gravement endommagé plus de 15.000 bâtiments dont une grande partie dans le centre ville historique. Il y a eu plus de 8000 répliques dans les sept mois qui ont suivi. Certains quartiers ressemblent à des zones de guerre et il est interdit d'entrer dans la "zone rouge", dangereuse et fermée par des barrières.

Solidaire sur le terrain comme en dehors, la communauté du rugby s'est mobilisée pour aider les habitants et la ville. L'International board a lancé une collecte de fonds. Les spectateurs du Mondial sont invités à faire des dons sur un site dédié (www.rwcchristchurchappeal.com). Depuis le début de la compétition, joueurs anglais, écossais et néo-zélandais sont venus rencontrer les gens et rendre hommage aux victimes. Huit All Blacks accompagnés de l'entraîneur Graham Henry se sont rendus dimanche dans différents quartiers pour constater les dégâts et rencontrer les habitants. Le centre (ou ailier) Sonny Bill Williams, profondément marqué comme tous ses camarades, a pris dans ses bras une petite-fille de trois ans Matilda dont la maman est décédée dans le séisme. "La vie continue, tu dois rester optimiste", lui a dit le joueur, a raconté ému le papa Mark Maynard. Les All Blacks arrivés dimanche séjournent à Christchurch jusqu'à mercredi, et préparent leur match contre la France, samedi à Auckland. "C'est triste... mais c'est la vie. Nous manquerons encore des choses (cette année la Coupe du monde) pendant 10 à 15 ans. Mais un jour la ville se relèvera et sera encore plus forte pour nos enfants", a déclaré Mark Maynard entouré de ses deux filles Matilda et Molly, 4 ans.

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