Rugby : le patron de la Coupe du monde 2023 assure qu'il n'y a "jamais eu d'alertes" sur le climat social
"Peut-être qu'on a loupé quelque chose malgré nos dispositifs" s'est défendu Claude Atcher dans un entretien au "Journal du dimanche", après les révélations du journal "L'Equipe", qui évoque un "management par la terreur".
Il nie tout abus. Le patron du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023 de rugby, Claude Atcher, a assuré dans un entretien publié dimanche 31 juillet dans Le Journal du dimanche (article pour les abonnés) qu'il n'y avait "jamais eu d'alertes" concernant le climat social qui règne au sein de l'instance, alors que des révélations parues dans la presse dénoncent le management de l'ancien rugbyman.
"Quand on fait une analyse en interne, on n'a pas l'impression de vivre dans un tel environnement. Ça ne signifie pas qu'il faut occulter le problème. Peut-être qu'on a loupé quelque chose malgré nos dispositifs", a déclaré Claude Atcher dans les colonnes de l'hebdomadaire.
Une enquête de l'Inspection du travail
Sa réaction fait suite à l'enquête diligentée par l'Inspection du travail, après les révélations du journal L'Equipe. Le quotidien a publié fin juin un article où des employés du comité d'organisation, anciens et actuels, dénoncent sous couvert d'anonymat le "management par la terreur" mis en place par Claude Atcher et sa cheffe de cabinet au sein de l'organisation. Les témoignages évoquent également des démissions en cascade et des crises d'anxiété. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a dans la foulée saisi l'Inspection du travail.
"Qu'on ait décrit un malaise social de ce niveau m'a interpellé et amené à prendre des mesures. Avec mes équipes, on a immédiatement établi un plan en cinq points", a expliqué Claude Atcher. Parmi ces mesures, a-t-il détaillé, "un dispositif d'écoute permanent qui permet aux salariés de s'exprimer anonymement afin qu'ils bénéficient d'un accompagnement adapté".
Interrogé sur son style, Claude Atcher évoque "un décalage intergénérationnel" avec les équipes qu'il gère. "Il y a peut-être cette différence de culture avec mon management paternaliste. Je suis capable de dire en face à quelqu'un que son travail n'est pas bon. Systématiquement, j'ajoute : 'Attention, ce n'est pas ta personne qui est visée'", s'est-il défendu.
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