Nouvelle convention entre la FFR et le Stade de France
Il aura fallu des mois et des mois pour y parvenir mais la Fédération française de rugby et le Stade de France ont finalement trouvé un accord qui assure la présence du XV de France dans l'enceinte dyonisienne jusqu'en 2017. En conséquence, les rencontres de la prochaine tournée d'automne face à la Nouvelle-Zélande (9 novembre) et à l'Afrique du Sud (23 novembre) se disputeront dans ce stade qui accueille les Bleus depuis 1997. Au-delà de ces deux dates pour lesquelles un accord devenait urgent en raison des impératifs liés à la billetterie, les deux parties se sont engagées sur une vingtaine de rencontres, soit toutes celles de l'équipe nationale dans les cinq prochaines années. Le montant total de location s'élève à 23 millions d’euros pour la FFR selon "Midi Olympique" (soit 1,15 millions d’euros par match). La convention précédente entre le Stade de France et la FFR s'était achevée fin juin sur un échec des pourparlers engagées au préalable, bien que le consortium dirigé par Vinci et Bouygues ait consenti d'importantes concessions financières.
Au stade de France en attendant Evry
La location du Stade, consentie à la FFR pour 2,8 millions d'euros par match selon les termes de l'accord précédent, avait ainsi été proposée à un peu plus d'un million. Une offre d'abord rejetée par l'équipe de Pierre Camou et acceptée jeudi, dans des termes similaires selon des sources proches du dossier. L'accord va permettre à la FFR, qui se disait prête à s'exiler en province, de continuer à profiter d'un stade de 82.000 places, la jauge qu'elle entend donner à sa futur grande enceinte, prévue pour 2017 à Evry, pour un coût de 600 millions d'euros. Il va également donner de l'air au consortium du stade de France, association de Vinci et Bouygues, dont le principal client était la FFR.
Seize ans de relations houleuses
Une issue heureuse a pourtant parfois semblé inaccessible. En 16 ans de relations houleuses, on avait en effet rarement vu la crispation entre les deux parties atteindre un tel paroxysme avec la FFR, qui estimait avoir été spolié durant de longues années et exigeait réparation, et le consortium qui jugeait avoir fait les efforts nécessaires en diminuant son loyer de plus de moitié. Le recours déposé par la FFR auprès du Tribunal administratif pour faire annuler la concession liant le Stade à l'Etat (pourtant son autorité de tutelle via le ministère des sports), ou l'annulation par la même FFR des finales de Coupe d'Europe 2014 dans un stade que le consortium garantissait pourtant "libre et réservé", sont des épisodes révélateurs de l'état d'esprit qui a régné pendant les négociations et qui "semble" s'être apaisé jeudi.
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