Marconnet: "Le pire moment de ma carrière"
Il avait annoncé qu'il parlerait dans la semaine. Sylvain Marconnet a pris son temps, et il l'a fait dans Stade 2. Une semaine après avoir appris son éviction du groupe français appelé à s'envoler demain pour la Nouvelle-Zélande et la Coupe du monde, il est revenu sur cet épisode. "C'est le pire moment de ma carrière. C'est d'ailleurs ce que j'ai écrit à mon père dans la nuit. je savais qu'il ouvrirait ses mails avant d'allumer la télé. Et j'ai mis quatre jours avant de l'appeler. Il était en larmes." L'émotion plein la voix, le pilier du Biarritz Olympique a mal vécu cette séquence, et certaines choses lui ont déplu: "J'ai l'impression d'avoir beaucoup donné depuis un an pour montrer que j'étais encore compétitif. Je sais que je n'ai plus le niveau d'il y a quatre ans, mais je pouvais encore apporter des choses, des certitudes, du combat..."
Et de revenir sur l'annonce de Marc Lièvremont, le sélectionneur, avant même le deuxième match de la France contre l'Irlande au mois d'août, auquel il ne participait pas après avoir joué le premier: "Sa décision était prise depuis longtemps. Il n'attendait pas de voir la qualité de la prestation des autres piliers. Je ne sais pas ce qui m'a manqué." Sans être agressif, l'ancien Parisien laisse transparaitre sa rancoeur envers son ancien coéquipier: "Je lui en veux, et je lui en voudrais encore longtemps. Mais je vais passer à autre chose. Et Marc Lièvremont fera ce qu'il veut de sa vie." Mais Marconnet ne mélange pas tout. Si un pilier était blessé et qu'on faisait appel à lui pour allier la Nouvelle-Zélande, il irait, sans scrupule: "Je ne peux pas refuser. Toutes les aventures que j'ai vécues, c'est avant tout avec mes coéquipiers." Joueur de devoir, après avoir raté le Mondial-2007 pour une grosse blessure au genou suite à une balade en ski avec sa fille, il voit son deuxième Mondial lui passer sous le nez, et attiser un peu plus ses regrets.
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