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Lièvremont: "Une bande de sales gosses"

L'entraîneur du XV de France Marc Lièvremont s'est endormi "de mauvaise humeur" samedi après la victoire en demi-finale du Mondial-2011 contre le pays de Galles parce que certains de ses joueurs, "une bande de sales gosses", avaient enfreint sa consigne de ne pas sortir samedi soir. Lièvremont, qui après avoir revu le match, a ajouté que son équipe "n'avait rien volé à personne" après la victoire étriquée de son équipe.
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

"Ils me les cassent depuis quatre ans..."

"Je ne sais pas si je dois en parler", a déclaré Lièvremont en conférence de presse, avant d'expliquer: "je me suis couché de mauvaise humeur parce que j'avais demandé aux joueurs de ne pas sortir et que j'ai appris que certains étaient sortis." "On en a parlé ce matin. Je leur ai dit ce que je pensais d'eux, à savoir que c'était une bande de sales gosses individualistes, désobéissants, égoïstes parfois, toujours à se plaindre, toujours à râler, qu'ils me les cassaient depuis quatre ans et qu'en même temps, on est en finale et qu'il faut croire en son destin, croire à l'irrationnel au vu de ce match de samedi, a poursuivi Lièvremont d'un ton détaché.

Interrogé sur la raison de cette consigne donnée aux joueurs, l'entraîneur français a répondu: "parce qu'on n'est pas champions du monde, on est en finale. Ca vous étonne ? Ca vous surprend ? Ca me surprend que ça vous étonne." "Je l'ai vécu en 1999. On a passé quatre jours à fêter la demi-finale (43-31 contre les All Blacks, ndlr), on n'est jamais rentré dans la préparation (finale perdue 35-12 contre l'Australie) et je ne veux pas revivre la même chose. Et le contenu du match d'hier (samedi) doit nous inciter à une forme de mesure" "Ca fait quatre ans, quelque part, que c'est comme ça", a soupiré Lièvremont .

La France "n'a rien volé à personne"

"Je voudrais en profiter pour vraiment rendre hommage à cette équipe galloise. Pour moi, il n'y a pas de honte à aller en finale après un match comme ça. On ne l'a pas volé, on n'a rien volé à personne", a précisé Lièvremont. "On s'est battu, on a été généreux, solidaires. Ils l'ont été aussi. Ils peuvent parler d'injustice mais encore une fois, j'ai revu les images et le carton rouge est justifié", a poursuivi l'entraîneur du XV de France. L'équipe du pays de Galles a été réduite à 14 samedi après l'exclusion définitive du capitaine Warburton à la 18e minute de jeu pour un plaquage dangereux, de type "cathédrale", sur le Français Vincent Clerc. "Je n'y peux rien si leur buteur a eu moins de réussite que le nôtre. L'arbitrage a été cohérent. Je ne sais pas si le meilleur a gagné mais en tout cas, la France est en finale", a expliqué Lièvremont.

La presse néo-zélandaise "insultante"

Ce dernier a jugé également "insultant" le titre du quotidien New Zealand Herald qualifiant d'"insulte finale" l'accession des Français en finale du Mondial. "C'est insultant de penser ça pour l'équipe de France", a-t-il déclaré. "C'est le genre de titres qui nourrit un peu la volonté et la motivation de mes joueurs. Je n'ai pas lu la presse ce matin mais j'espère que beaucoup (de joueurs) l'ont fait. Je leur en parlerai. C'est quand même sacrément irrespectueux", a-t-il insisté. Interrogé sur le terme d'injustice évoqué dans les journaux, Lièvremont a répondu: "j'ai revu les dix plus grosses injustices de l'histoire de la Coupe du Monde et j'ai noté qu'il y en avait deux pour l'Angleterre en 2003 (année de son sacre). Si l'injustice doit continuer un match de plus, je ferai avec." Le quotidien New Zealand Herald, principal tirage du pays, avait déjà qualifié de "farce française à 460 dollars" NZL la composition d'équipe arrêtée par Lièvremont pour le match de poule contre la Nouvelle-Zélande, remporté (37-17) par les All Blacks le 24 septembre.

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