Les Blacks face au piège des Pumas
Les mêmes Néo-Zélandais sans Carter ?
Toute la Nouvelle-Zélande attendait ce moment depuis quatre ans. Mais depuis une semaine, le pays retient son souffle. L'annonce du forfait de Dan Carter jusqu'à la fin du Mondial a jeté l'ombre d'un doute. Le même qui avait enveloppé l'île le 6 octobre 2007, lorsque son équipe avait été éliminée par la France en quart de finale du Mondial (20-18). Ce soir-là, Carter, touché à un mollet la semaine précédant la rencontre, avait dû quitter ses partenaires peu avant l'heure de jeu.
La même question a ressurgi: les All Blacks peuvent-ils gagner une Coupe du monde sans Dan Carter ? Lundi, l'ouvreur a affirmé sa confiance en ses partenaires et en son remplaçant, Colin Slade, qui disputera dimanche à l'Eden Park, le jour de ses 24 ans, le match le plus important de sa carrière... son dixième seulement sous le maillot noir. A peine rassurés, les Néo-Zélandais s'interrogent aussi sur l'autre pierre angulaire de l'équipe, le troisième ligne et capitaine Richie McCaw. Des douleurs récurrentes au pied droit, opéré d'une fracture de fatigue en février dernier, l'ont empêché de jouer depuis sa 100e sélection le 24 septembre et de s'entraîner normalement.
McCaw toujours dans le doute...
McCaw a été titularisé mais les craintes n'ont pas été balayées : après le forfait de Carter, pouvait-il en être autrement ? Dans quel état est-il ? Et s'il se blessait gravement à son tour ? L'entraîneur Graham Henry a affirmé que les Pumas proposeraient une opposition "bien au-dessus" de celle que ses joueurs ont connue lors de leur parcours de santé en poule (4 victoires bonifiées en 4 matches). Il a donc retenu équipe composée de joueurs d'expérience (Mealamu, Woodcock, Thorn, Read, Weepu, Nonu, Smith et Muliaina, qui fêtera sa 100e sélection), accompagnés des valeurs montantes Whitelock, Kaino et Sonny Bill Williams. Sur le papier, les statistiques plaident pour les All Blacks. En 13 confrontations, ils n'ont jamais perdu contre les Pumas (12 victoires, 1 nul). Mais ils ne les ont plus affrontés depuis 2006. Depuis, la sélection sud-américaine a fait de nets progrès, illustrés par sa troisième place à la Coupe du monde 2007.
Attention, à l'orgueil argentin
Cette année, bien qu'annoncés vieillissants, les Argentins ont failli faire chuter l'Angleterre d'entrée (13-9) et décroché leur qualification avec leur habituelle "grinta" face aux Ecossais (13-12). Avec leurs briscards Roncero, Ledesma, Albacete et Contepomi, ils arrivent dans leur position préférée, celle du challenger, et avec l'arme qui a guidé nombre de leurs succès: l'orgueil. "Avant le match, ils ont la meilleure équipe, et après le match ils seront encore la meilleure équipe, a reconnu Felipe Contepomi. Mais entre les deux, il y a un match qui dure quatre vingt minutes et nous allons essayer de produire une performance dont nous pourrons être fiers."
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