Le tatouage maori, symbole devenu mondial
Depuis plusieurs années, les tatouages pullulent sur les bras, les torses, les jambes et les dos des rugbymen du monde entier. En France, le pilier Christian Califano a été l'un des premiers à se mettre à cette "mode" aprÚs une tournée en Nouvelle-Zélande. Pouvant donner une apparence un peu plus féroce, ces décorations corporelles prennent source dans la civilisation maori, dérivée de l'art des civilisations polynésiennes. Selon la mythologie Maori, ce tatouage a débuté avec une histoire d'amour entre Mataora (ce qui signifiait "visage de la vitalité") et une princesse du monde des ténÚbres (Niwareka). Repartie parmi les siens, elle a été poursuivie par son prétendant qui, aprÚs bien des obstacles et des aventures, la retrouva mais les peintures sur son visage étaient abimées. Le pÚre de Niwareka lui enseigna donc l'art du tatouage, et le couple revint dans le monde des humains avec cette connaissance.
Le tatouage Maori, c'est d'abord l'histoire d'une tribu, d'un peuple, d'une famille. AppelĂ© Moko, il est un symbole de spiritualitĂ©, une reprĂ©sentation du statut social, de l'appartenance Ă une terre. Dans le temps, les guerriers l'arboraient sur le visage, tandis que les femmes s'ornaient le menton, la tĂȘte Ă©tant la partie du corps considĂ©rĂ©e comme la plus sacrĂ©e. Si le peuple Maori, population autochtone de la Nouvelle-ZĂ©lande et des Ăźles alentours, en reste Ă l'origine et le dĂ©positaire, le tatouage s'est dĂ©mocratisĂ©. Pour le profane, les marques sur le corps ne reprĂ©sentent rien. Pour les Maoris, chaque trait, chaque dessin a une signification, est une reprĂ©sentation: la famille, le pĂšre, la mĂšre, les frĂšres et soeurs, la tribu Ă laquelle il appartient... De nombreux joueurs des All Blacks arborent ce tatouage maori depuis longtemps, ce qui a eu pour effet de le remettre au goĂ»t du jour sur les terrains mais pas seulement. Comme avec le haka, qui doit ĂȘtre menĂ© par un maori, cette culture imprĂšgne le rugby nĂ©o-zĂ©landais.
Lancez la conversation
Connectez-vous Ă votre compte franceinfo pour commenter.