Le mea culpa des Bleus
"Il faut travailler cette semaine, il faut qu'on ouvre les yeux et qu'on réalise qu'on a quand même la chance d'être en quarts de finale. Tout est devant, il ne faut pas regarder derrière. On aurait voulu se qualifier autrement. Est-ce que c'est un bien pour un mal ? On verra la semaine prochaine", a déclaré le demi d'ouverture du XV de France, Morgan Parra. Sur le match lui-même, le constat d'une faillite collective était partagé par tous: "On avait honte, il y a des gens qui sont venus ici, qui ont économisé deux ou trois ans pour venir nous voir et on n'a pas été à la hauteur de leur espérance", affirmait le centre Fabrice Estebanez, exclu sur carton jaune pour un plaquage dangereux.
"On est les premiers déçus, on aurait aimé faire beaucoup mieux, donner plus de plaisir mais on n'en a pas pris non plus sur le terrain", confirmait le troisième ligne Julien Bonnaire, la voix par moments couverte par les klaxons des supporteurs tongiens, faisant la fête à l'extérieur, de l'Eden Park d'Auckland. "C'est encore une fois notre mal français qui fait qu'on n'est capable de battre les meilleures équipes et de déjouer contre les équipes dites plus faibles", estimait de son côté le talonneur William Servat.
Le XV de France se projetait vers l'échéance du week-end prochain et évoquait également la nécessité d'une remise en cause collective durant la semaine. "Il va falloir qu'on se dise les choses", affirmait le demi de mêlée, Dimitri Yachvili. "On doute, c'est mental", jugeait-il, ciblant l'environnement autour des joueurs: "On vit dans un climat un peu difficile à cause de toute la pression médiatique, on n'arrive peut-être pas à l'assumer. C'est une semaine commando qui nous attend", soulignait-il. "On s'est menti, pas respecté entre nous. Il faut retrouver ça rapidement", insistait Bonnaire tandis que le demi d'ouverture remplaçant, François Trinh-Duc jugeait les Bleus "dos au mur".
"C'est là qu'on va voir les vrais caractères. Tout va se jouer sur un match. On va voir les vrais visages, la meilleure des réponses, ce sera la semaine prochaine", a-t-il ajouté.
"La réalité, c'est que si on ne gagne pas samedi soir, on part le dimanche matin vers la France, maintenant on le touche du doigt. C'est un peu notre fierté d'homme qui est en jeu", résumait Servat. "Il faut qu'on joue libéré", souhaitait Bonnaire car, de toute façon, estimait-il, accablé par la défaite face aux Tonga: "On ne pourra pas faire plus mal". En ce point, il a déjà raison.
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