L'Australie déçue mais pleine d'espoir
Hansen fait référence à cette période difficile du match lorsqu’il a fallu aux Blacks de contenir l’enthousiasme des voisins australiens, eux aussi en quête d'un troisième titre mondial après ceux de 1991 et 1999. Des Wallabies portés pour un souffle nouveau, comme l’avait déclaré Drew Mitchell "on a un bon mix de joueurs internationaux dans notre équipe et on discute de la manière dont on se prépare, dont on vit les défaites comme les victoires. C'est une expérience nouvelle." Samedi, ce souffle retrouvé a bien failli porter les Wallabies jusqu'à un incroyable braquage, durant quinze minutes de folie. Les Wallabies vacillaient au bord du précipice, en dépit d'efforts défensifs considérables. Et puis un grain de sable a soudainement enrayé la mécanique néo-zélandaise, et ils en ont profité en donnant de l’éclat à la partie.
Encore moribonds il y a un an, minés par des résultats en berne, un jeu hoquetant, des frasques extra-sportives, les joueurs de Michael Cheika ont failli se hisser jusqu'au pinacle dans l'élan d'un redressement express. L'épilogue de ce joli conte n'aura finalement pas été si heureux, mais il ouvre de sérieuses promesses d'avenir pour le rugby "Down Under". Les prouesses de la troisième ligne Hooper-Pocock-Fardy, la solidité de l'ouvreur Bernard Foley, l'appétit offensif des flèches Folau, Mitchell, Ashley-Cooper, auront sans doute réveillé l'intérêt pour le rugby à XV dans l'île-continent.
"Personne n'a triché"
Le mérite en revient en grande partie à Cheika qui a su agglomérer les caractères, les expériences et les talents. Et s’il reconnaissait après la partie que la défaite était "douloureuse" il se montrait satisfait du comportement de ses hommes et y voyait des sources d’espoir pour l’avenir. "Je suis vraiment content de la manière dont on a géré notre campagne, on a été honnêtes, sur et en dehors du terrain. Personne n'a triché. On a beaucoup progressé en quelques semaines Je suis très fier de mon équipe, je ne pouvais rien demander de plus à mes joueurs. Ils ont joué le jeu jusqu'au bout On a rattrapé une partie de notre retard ces dernières mois. Il faut continuer. Ceci n'est que le début, c'est ce que j'ai dit aux joueurs dans les vestiaires".
Si elle continue sur cette voie de la rédemption en s’appuyant sur ses valeurs sures, l’Australie sera sans doute encore plus haut niveau dans les rendez-vous cruciaux des prochaines années.
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